Et de deux ! Le club taurin Fiesta Brava de Mus a décidé de récidiver en organisant les 2 et 3 novembre la deuxième édition de son week-end des tauromachies unies. Voilà une excellente idée qui devrait ravir bon nombre d’aficionados passionnés aussi bien de tauromachie espagnole que de course camarguaise. Car c’est bien là l’objectif du président Joffrey Martinion – fils de Camille Martinion, créateur du club il y a un peu plus de trente-cinq ans – et de son équipe : unir les traditions espagnoles et camarguaises.

« Nous considérons qu’il n’y a pas d’avenir si les deux tauromachies ne restent pas unies, souligne ce dernier dont le club est désormais affilié à la Fédération française de la course camarguaise. Nous sommes précurseurs de ce type d’évènement et nous espérons que demain d’autres villages s’impliqueront car souvent la course camarguaise se présente comme une ouverture vers la corrida. Quand la corrida, elle, se nourrit aussi de la course camarguaise. On se doit d’agréger les deux disciplines. »

Une première édition pluvieuse

Et les aficionados sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à considérer, en effet, qu’en étant unis on est plus forts pour résister aux assauts des opposants à la tauromachie. Un mouvement qui est apparu dès la première édition du week-end des tauromachies unies, en novembre 2023, avec une foule venue nombreuse assister le dimanche après-midi dans les arènes de Codognan à la tentadero de deux novillos et deux vaches toréés par Lalo De Maria et Joachim Cadenas.

Un demi-succès diront certains car le samedi après-midi les fortes précipitations avaient entraîné l’annulation de la course de taureaux jeunes des manades Blatière-Bessac et Saumade où était attendu au raset le même Joachim Cadenas. En souhaitant que côté météo il n’en soit pas de même cette année !

Blatière-Bessac, Cuillé et Nicollin à l’affiche

D’ailleurs, cette année, l’affiche se veut tout aussi alléchante que l’année dernière. Ainsi, samedi après-midi, pour la course camarguaise, c’est un plateau de choix – composé avec le soutien notamment de Daniel Fanguin – qui attend le public dans les arènes de Vergèze avec des taureaux espoirs de trois manades : Blatière-Bessac, Cuillé et Nicollin. Des manades historiques avec des taureaux confirmés.

Le lendemain, la journée devrait débuter sous les meilleurs auspices avec la présence sur le sable des arènes de Codognan d’El Rafi pour une tienta composée d’un toro de cinq ans de la ganaderia La Véronique dirigée par Benjamin Bantzé au Cailar, et de deux vaches de la ganaderia Piedras Rojas créée par l’ancien novillero Patrick Laugier. Ganaderia qui sera également présente l’après-midi et partagera l’affiche avec l’éleveur de Mas Thibert, Roland Durand.