VIDÉO Pompier blessé lors de l'incendie à Aubais : "on a frôlé la mort"
Lors de l'incendie qui a frappé Aubais, dimanche dernier, quatre pompiers ont été blessés. L'un d'entre eux a été touché au visage, au coude et à la main. Ce matin, il est revenu avec son équipe sur les lieux de l'incendie pour exprimer son ressenti après avoir frôlé la mort.
Au total, 370 hectares ont brûlé lors de l'incendie qui s'est déclaré dimanche dernier à Aubais. Aucune victime civile n'est à déplorer mais parmi les 520 soldats du feu mobilisés au plus fort de l'incendie, quelques uns ont été touchés. Cinq ont été victimes d'un coup de chaud et quatre blessés dont un transféré au service des grands brûlés à l'hôpital Lapeyronie à Montpellier. Il s'agit de l'adjudant Philippe Gruel, sapeur-pompier volontaire de Vauvert.
C'est forcément avec émotion que l'homme est revenu à Aubais, ce matin, avec des bandages autour de la tête, sur une main et au coude. "Je suis un peu angoissé. Je n'ai pas gardé de bons souvenirs de cet incident. Je n'ai pas honte de le dire, on a frôlé la mort. Moi et mes collègues, on a eu très très peur. Je suis bien content d'être là avec eux et de revenir ici mais ça me fait quand même quelque chose", a-t-il confié aux côtés du sergent chef Julien Gaubert et des sapeurs-pompiers volontaires première classe Charlotte Daubar et Julien Gonzales, blessés également (voir vidéo ci-dessous).
Lors de l'incendie dimanche, les quatre pompiers se trouvaient dans un engin pour intervenir sur une route départementale à Aubais. À cause du manque de visibilité lié à la fumée, le conducteur a déporté le véhicule qui s'est bloqué sur un talus. Immobilisé et le feu approchant de manière intense, l'équipage a pris la décision de sortir du véhicule alors que le protocole préconise de rester dans la cabine conçue pour résister aux flammes avec des masques à l'intérieur pour avoir de l'air. A priori, l'adjudant ne portait pas de gants et de cagoule.
Finalement, les quatre pompiers ont pu échapper aux flammes et être pris rapidement en charge. Malgré cette terrible frayeur, Philippe Gruel veut continuer à servir en tant que pompier volontaire : "j'ai la fibre ! Mon père était sapeur-pompier. Je reprendrais dès que mes blessures seront soignées. J'ai besoin de ça." La présence des pompiers dimanche a permis de sauver plusieurs centaines de maisons.