Publié il y a 8 h - Mise à jour le 15.04.2025 - CM - 2 min  - vu 1326 fois

VERGÈZE La proposition des élus à Perrier pour sauver son image…

À Vergèze, l’usine Perrier est menacée de perdre sa qualification « eau minérale naturelle ». Les élus ont rencontré, ce mardi matin, la direction de la société Nestlé Waters, propriétaire du site.

Éviter une catastrophe sociale, économique et même industrielle. C’est toute l’ambition des élus du territoire (le sénateur Denis Bouad, le député Nicolas Meizonnet, la maire de Vergèze Pascale Fortunat-Deschamps, le maire d’Uchaud Joffrey Léon, ainsi que le président de la communauté de communes Philippe Gras) qui ont rencontré ce mardi matin la direction générale de Nestlé Waters sur le site de Vergèze. 

Perrier dans la tourmente 

Une rencontre « à leur demande », précise le député RN Nicolas Meizonnet : « Le but était de faire un point sur la situation, notamment au regard des premiers éléments qui ont transpiré de la commission d’enquête parlementaire… » Pour le sénateur PS Denis Bouad : « C’est la deuxième fois que l’on y va. Sauf que nous avons l’impression que la maison brûle et les dirigeants sont toujours là à nous rassurer que tout va bien… C’est toujours de la redite, rien de nouveau », commente le sénateur PS Denis Bouad. 

À Vergèze, deux puits ont été récemment déclassés par le préfet en raison de problèmes de qualité de l’eau. En parallèle, la multinationale Nestlé Waters, propriétaire de la marque Perrier, fait l’objet d’une commission d’enquête sénatoriale présidée par le sénateur LR du Gard, Laurent Burgoa. L’un des principaux griefs porte sur le recours à la microfiltration : des filtres à 0,2 micron (contre un seul autorisé de 0,8) aurait été utilisé.

Un traitement assimilé à une désinfection, ce qui remet en cause la qualité d’eau minérale naturelle. Le préfet du Gard devra prochainement se prononcer, sur la base des rapports des hydrologues, pour déterminer si Perrier pourra conserver ou non son appellation « eau minérale naturelle ». Sur le territoire, une autre inquiétude pèse : le groupe Owens-Illinois a annoncé la fermeture de la verrerie qui alimente le site en bouteilles en verre, menaçant 164 emplois. 

Défense du territoire 

« Tous les élus souhaitent que Perrier conserve sa qualification. En cinquante ans d’exploitation d’une eau minérale, il y a forcément des périodes où l’eau peut être plus ou moins polluée, où la production peut s’arrêter… », relève le député. Même discours du côté du maire d’Uchaud, Léon Joffrey qui met en garde : « si demain, on casse un label et un outil industriel, il ne faudrait pas que les consommateurs se tournent vers des eaux de l’union européennes qui, elles, n’ont pas à suivre la même réglementation. »

Les élus ont également soumis une proposition à Nestlé Waters : « Aujourd’hui, l’image de la société est négative. Cette situation pèse sur les autorités décisionnaires. Si Nestlé Waters s’impliquait dans la verrerie, cela pourrait l’aider à redorer son image », ajoute Philippe Gras. « Une solution de sagesse », souligne Denis Bouad. Reste à savoir si cette idée séduira la multinationale, qui possédait autrefois le site jusqu’à sa cession en 1973 à l’entreprise Croix-Blanche, elle-même reprise ensuite par Owens-Illinois. 

CM

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