NÎMES Prévention de la délinquance : la Ville fait son bilan

Jean-Paul Fournier entouré de la procureure Cécile Gensac et du préfet Jérôme Bonet
- Photo Dominique Marck/ville de NîmesLa police municipale de Nîmes est la sixième de France en nombre d’agents avec un objectif final en 2026 de 200 agents opérationnels (actuellement 169).
Ce mardi 15 avril, la ville de Nîmes a réuni les partenaires impliqués dans la prévention de la délinquance autour de Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, Jérôme Bonet, préfet du Gard, Cécile Gensac, procureure de la République de Nîmes, et Régis Begorre, directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale du Gard. L’ensemble des partenaires a évoqué le bilan de toutes les actions menées depuis quatre ans dans le cadre du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) porté par la ville de Nîmes (signé en novembre 2021), lequel sera prorogé jusqu’en septembre 2026.
"La stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance 2021/2024, clé de voûte de la politique de prévention menée par la Ville, a été prorogée jusqu’en septembre 2026 en raison d’une part de la non-élaboration fin 2024 de la stratégie nationale de sécurité et de prévention de la délinquance dont les axes doivent être repris au niveau territorial mais aussi afin de permettre à la future municipalité de construire une stratégie adaptée à ses priorités", explique Jean-Paul Fournier.
"Le bilan est plus que positif"
"Le bilan est plus que positif, car 26 des 29 fiches actions de la stratégie territoriale ont été totalement déployées durant ces quatre dernières années", assure la municipalité. Il est à noter que l’objectif n’a pas été complètement atteint pour trois fiches actions : mettre en place des dispositifs pour lutter contre l’absentéisme, développer le placement des TIG mineurs au sein de la collectivité et développer la cartographie de la délinquance.
Des actions de sensibilisation ont été menées par les policiers municipaux auprès des élèves du CP au CM2 dans le cadre scolaire. Ces actions ont porté sur la prévention routière, les dérives du numérique, les dangers de l’utilisation des réseaux sociaux. Des actions de sensibilisation à l’usage des deux roues ont également été réalisées et des policiers municipaux sont intervenus dans les écoles pour attribuer l’Aper (attestation de première éducation à la route) aux élèves.
Chaque année, ce sont près de 4 000 élèves qui sont sensibilisés à la sécurité routière sur la ville de Nîmes. Dans le cadre extra-scolaire, des policiers nationaux, épaulés par un policier municipal, peuvent aussi encadrer plusieurs dizaines de jeunes pour des activités de loisirs et d’éducation à la citoyenneté. Ces actions viennent renforcer à terme les liens de proximité et le dialogue entre les policiers et les jeunes nîmois.
200 policiers municipaux en 2026
Le renforcement du lien police municipale/population est aussi une priorité du dispositif. La police municipale de Nîmes est la sixième de France en nombre d’agents avec un objectif final en 2026 de 200 agents opérationnels (actuellement 169). La police municipale s’adapte à l’évolution des besoins de service public avec la création de deux nouvelles unités : une unité de lutte contre les nuisances et une unité de protection de l’environnement.
"Cette réorganisation vise à permettre une meilleure gestion et un déploiement efficace avec une présence accrue sur la voie publique en journée. Cette recherche d’efficience s’intègre dans un projet de nouveau poste central de police municipale sur le même site opérationnel que l’hyperviseur", souligne Richard Schieven, adjoint délégué à la sécurité. La pérennisation du poste de l’intervenante sociale au commissariat est également une priorité pour la Ville. Ainsi, une convention triennale de partenariat relative à la mise à disposition et au financement de ce poste a été conclue entre l’Udaf, la Préfecture, la Police Nationale, le Conseil Départemental et la municipalité jusqu’en 2026. Enfin, le développement du champ de compétence des rappels à l’ordre avec le déploiement de la lettre plainte pour lutter contre les vols à l’étalage est aussi engagé.
Le CLSPD en quatre axes
Prévention de la délinquance chez les plus jeunes avec des actions de sensibilisation : prévention routière, dangers de la drogue, des réseaux sociaux, développement des chantiers éducatifs, développer le travail d’intérêt général des mineurs, évolution du pôle Proximité qui agit dans les quartiers prioritaires. Protection des personnes vulnérables: mise en place du groupe de travail Violences faites aux femmes et aide aux victimes, financement d’intervenants sociaux dans les commissariats, consolidation de la Maison de Justice et du Droit, sensibilisation et formation des agents de la Ville aux violences conjugales, lutte contre le harcèlement de rue avec le dispositif Angela. La population, nouvel acteur de la prévention de la délinquance : volonté de faire de la participation citoyenne un acteur de la prévention de la délinquance (21 Comités de quartiers sont signataires du protocole d’adhésion au dispositif de participation citoyenne), développement des marches exploratoires de sécurité, promotion du dispositif « tranquillité absence » de la police nationale, développement de l’appli Ville de Nîmes pour signaler les incivilités. Gouvernance rénovée et efficace : développer le champ de compétence des rappels à l’ordre, développer la vidéo protection et augmenter le nombre de caméras (à ce jour plus de 700 caméras de vidéo protection), développer les travaux d’intérêts généraux pour les majeurs, lutter contre les nouvelles drogues et addictions, lutter contre les rodéos urbains.