Publié il y a 3 h - Mise à jour le 13.02.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 87 fois

BAGNOLS/CÈZE Des parents d’élèves de Jules-Ferry et Jean-Macé demandent à revenir dans le Réseau éducation prioritaire

Des parents d'élèves ont manifesté devant les locaux de l'Inspection de l'Éducation nationale ce jeudi soir à Bagnols

- Thierry Allard

En 2014, le collège du Bosquet, à Bagnols, sortait du dispositif ZEP, pour Zone d’éducation prioritaire, et avec lui les écoles du quartier, Jean-Macé et Jules-Ferry. Aujourd’hui, face à « l’augmentation des difficultés » dans ces écoles, les parents d’élèves de ces établissements se mobilisent pour demander un classement en Réseau d’éducation prioritaire.

« Notre demande est le retour du groupe scolaire et de l’école Jean-Macé en éducation prioritaire », résume Guillaume Baudry, parent d’élève à l’école élémentaire Jules-Ferry et membre de l’association des parents d’élèves. Car si, à la sortie des établissements bagnolais de ZEP il y a dix ans, la mobilisation des parents d'élèves et des politiques locaux avait permis de maintenir temporairement des moyens supplémentaires via un contrat local, « maintenant c'est fini, il ne nous reste qu'un RASED (un Réseau d'aide spécialisé aux élèves en difficulté, NDLR) », explique Guillaume Baudry.

Il n’y a donc pas de dédoublement des classes de grande section, de CP ni de CE1, avec un plafonnement du nombre d’élèves à 14 par classe, ni les moyens supplémentaires qu’on retrouve en REP, et ce alors que « ces écoles ont un indice de position sociale faible », souligne le parent d’élève. Cet indice reflète « les conditions socio-économiques et culturelles des familles des élèves accueillis » dans chaque établissement, indique le ministère de l’Éducation nationale. Et, pour Jules-Ferry, l’école est au coeur d’un quartier prioritaire de la politique de la ville.

Une école qui, comme pour la maternelle Jean-Macé, voit « le nombre d’élèves par classe remonter, le nombre d’élèves en situation de handicap augmenter comme celui des élèves à besoin particulier », affirment les parents d’élèves, qui résument en une phrase : « Les difficultés augmentent, les résultats baissent mais les moyens n’augmentent pas. » Et encore, « nous avons la chance d’avoir une mairie impliquée, qui dans son périmètre d’action met en place des soutiens comme le dispositif Coup de pouce ou l’École B », glisse Guillaume Baudry.

Face à cette situation, les parents d’élèves ont manifesté une première fois le 21 janvier dernier, et avaient rencontré en mai dernier le Dasen Christophe Mauny. « Il nous a indiqué maintenir le RASED, mais que pour les REP, les choses étaient gelées », affirme Guillaume Baudry. Ce jeudi soir, après leur manifestation devant les locaux de l’Inspection académique, qui jouxtent le groupe scolaire Jules-Ferry, les parents d’élèves avaient rendez-vous avec l’inspectrice de l’Éducation nationale, Christine Pretceille.

« Pour l’instant, la carte de l’éducation prioritaire n’est pas redéfinie, c’est ce que le Dasen leur a indiqué en mai dernier », explique-t-elle, la décision dépendant du ministère. Cependant, l’inspectrice affirme que « côté Éducation nationale il y a une attention particulière portée à ce secteur sur certains moyens. »

Thierry Allard

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