Il y a tout juste une semaine, à Alès, sur fond de dispute familiale, un jeune adulte s'est retrouvé d'abord entre la vie et la mort. Il est finalement décédé trois jours plus tard des suites de ses blessures. Depuis, une chasse à l'homme s'est organisé pour retrouver le principal suspect de ce meurtre. Une cavale qui a mené les enquêteurs jusqu'en Espagne.

Hier dimanche, le procureur de la République d'Alès Abdelkrim Grini après 48 heures intense et sans relâche a eu enfin la confirmation qu'il attendait. L'individu arrêté en Espagne est bien le principal auteur présumé du meurtre du jeune homme de 18 ans la semaine dernière à Alès.

"Je voudrais saluer l'excellente coopération de tous les services. La police judiciaire de Nîmes qui a fait du très bon travail, la remarquable activité du commissariat d'Alès. Sans oublier le parquet de Nîmes, le ministère de la Justice et les autorités policières et judiciaires espagnols" indique d'emblée Abdelkrim Grini à Objectif Gard ce dimanche.

La fuite de l'auteur présumé en direction de l'Espagne

Tout débute dimanche dernier à Alès par la tentative de meurtre dans un premier temps puis la requalification en meurtre après le décès de ce jeune de 18 ans. Les premières heures d'enquête dirigent les soupçons sur un homme de 28 ans connu de la famille du jeune décédé. Les investigations les jours suivants permettront de récolter des informations déterminantes. Et l'interpellation vendredi matin d'une jeune femme poursuivi pour soustraction d'un criminel à une autorité judiciaire a permis aux investigations de faire un bond en avant... Son audition révélera la fuite de l'auteur présumé en direction de l'Espagne. Dans le sud, dans la ville de Murcia bordée par l'Andalousie le fugitif est retrouvé.

Le procureur de la République d'Alès va dans la foulée faire accélérer la machine judiciaire. Son objectif : obtenir rapidement d'un juge d'instruction, l'ouverture d'une information judiciaire lui permettant dans la foulée, la délivrance d'abord d'un mandat d'arrêt. Puis, d'un mandat d'arrêt européen via le ministère de la Justice. Le tout sous la supervision du service Sirène France, en charge de la coopération judiciaire et policière entre les pays.

"La procédure d'extradition peut prendre quelques jours comme quelques semaines à présent"

Le suspect est alors repéré dans un hôtel de cette grande ville espagnole. Il est vite interpellé. Actuellement dans les geôles ibériques, il a formellement été identifié. "La procédure d'extradition peut prendre quelques jours comme quelques semaines à présent" explique Abdelkrim Grini. "Si le suspect accepte de revenir, cela pourra se faire sans tarder. Sinon, il faudra un peu patienter."

"Ce travail fructueux est le résultat de la remarquable coopération entre les services de police et de justice à la fois d'Alès, de Nîmes, Paris et d'Espagne. L'engagement a été total et je m'en félicite, car rien ne dit que l'auteur présumé n'aurait pas pris la fuite dans un pays plus au sud et l'extradition aurait alors été beaucoup plus compliqué…"