Publié il y a 9 jours - Mise à jour le 20.04.2025 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 1222 fois

ARLES EN FERIA Soleil et triomphes pour la corrida de Jandilla

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)

Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo en triomphe (Photo Anthony Maurin)

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo (deux oreilles et salut), Andrés Roca Rey (silence et deux oreilles) et Tomas Rufo (deux oreilles et silence).

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Quasi lleno pour les arènes ce dimanche après-midi (Photo Anthony Maurin)

Deux Espagnols et un Péruvien font face à des toros, eux aussi, Espagnols. Pour un dimanche de résurrection le retour de Roca Rey, le numero uno, dans les arènes arlésiennes sous les objectifs de la télé espagnole, est flatteur pour l’aficion locale qui est chaude et qui est là pour prendre du plaisir.

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo en triomphe (Photo Anthony Maurin)

De plus, le chef de lidia est le très apprécié Emilio de Justo. Autant spoiler les choses, le diestro coupera deux oreilles après une lidia propre et sérieuse. Cependant, quelques erreurs du maestro ont mis de l’émotion dans l’affaire comme les deux volteretas qu’il subit avant de se relâcher et de péguer une paire de séries gauchères d’un bel effet malgré les conditions. Devant ce Jandilla qui avait du piquant en lui, Emilio de Justo a su donner ce qu’il fallait et une grande épée plus tard, les deux pavillons blancs tombaient du palco.

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Emilio de Justo très doux sur son premier (Photo Anthony Maurin)

Toujours aussi professionnel et appliqué mais avec l’assurance de sortir par la grande porte, Emilio de Justo attaque son second duel comme le premier en démontrant, une nouvelle fois et en fin de faena qu’on peut faire de très belles naturelles à droite ! Enfin autre chose que les luquecinas… Merci ! Un bien joli instant, un de ceux pour lesquels on va aux arènes. Mais revenons plus en arrière sur la lidia de ce toro qui transmettait moins et qui a imposé à l’Espagnol un toreo moins fougueux, plus posé. Salut.

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Fin de série de naturelles à droite pour Emilio de Justo (Photo Anthony Maurin)

Le roi, parlons-en ! Celles et ceux qui ont vu le film Tardes de soledad le comprennent sans doute un peu mieux. Pour les autres, il suffit de regarder et d’absorber… Quoi qu’il en soit, le Péruvien est heureux d’être Arlésien et d’avoir fait venir avec lui les caméras de OneToro. Les arènes sont quasi pleines, le temps est au beau fixe avec quelques rafales, tout est réuni pour assurer son triomphe. Eh bien non ! Son exemplaire du fer frère de Jandilla, Vegahermosa, plantera sa corne au sol et fera une petite vuelta de campana qu’il paiera au prix cher cinq minutes plus tard. Roca Rey montre qu’il essaie en restant droit comme un I, planté sur le sable arlésien mais le toro ne vient plus, le duel se délite. Silence.

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Le poder d'Andrés Roca Rey (Photo Anthony Maurin)

Sur son second de Jandilla, le Péruvien sortira le grand jeu, comme on l’espérait. Un Jandilla qui mordait un chouïa mais qui, au moins, donnait du relief et de l’émotion dans les phases resserrées. Là, c’est le contraire qui se passe. Roca Rey commence timidement et petit à petit dévore le toro se rapprochant de sa zone vitale, le contraignant à reculer. La domination est totale, les tendidos sont venus voir le maestro se mettre dans les cornes. Il s’exécute, les arènes s’ouvrent à nouveau pour lui, deux oreilles.

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Pecho décidé d'Andrés Roca Rey (Photo Anthony Maurin)

Tomas Rufo, plusieurs fois sensationnel à Nîmes, se présentait en terre arlésienne. Il n’est pas le plus taquillero du cartel mais son toreo est plus que plaisant, en tout cas complémentaire avec les deux qui le précèdent sur le sable. On ne l’avait pas encore vu poderoso, c’est chose faite devant le plus noble du lot. Tomas Rufo est venu pour triompher, il repartira avec une case de plus de cochée. Lors de cet affrontement il n’hésite pas à changer son fusil d’épaule plusieurs fois en s’adaptant constamment et fort intelligemment à son adversaire. Il ira même dans des terrains contraires avant de se rapprocher et d’envoyer une épée du feu de Dieu ! Deux oreilles.

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Tomas Rufo pour un peu d'émotion (Photo Anthony Maurin)

Dernier toro de la tarde et ultime possibilité pour le natif de Talavera de la Reina de marquer les esprits. Le soleil tombe peu à peu et les coups de tête du Jandilla n’augurent rien de bon. Toréant avec plus douceur et de rondeur, il apaise l’ardeur du cornu, surtout à gauche, mais les tendidos ont du mal à voir le geste laissent passer une occasion de lui octroyer une oreille de mieux que ses compañeros du jour. Silence.

Corrida de Jandilla pour Emilio de Justo, Andrés Roca Rey et Tomas Rufo (Photo Anthony Maurin)
Tomas Rufo s'est également révélé aux yeux du public arlésien (Photo Anthony Maurin)

Anthony Maurin

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