"Lorsqu'elle a jeté les poubelles, ma cliente ne savait pas qu'il y avait un chien qui était allongé en-dessous", essaie de convaincre l'avocat de la prévenue. Au départ il s'agit d'un simple conflit de voisinage entre deux dames qui ne passeront pas leurs vacances ensemble. La prévenue, une éducatrice, ne s'est pas rendue aux trois convocations adressées par la police et elle était absente des débats judiciaires, mercredi, devant le tribunal de police. Le président a d'ailleurs montré son mécontentement. " Maître, votre cliente ne vient jamais lorsqu'elle est convoquée. Je n'aime pas beaucoup ça. J'avais besoin de l'interroger et de connaître sa version des faits ", souligne le magistrat.

"Elle n'a jamais été convoquée. D'ailleurs elle a appris récemment cette audience d'aujourd'hui et les faits qui lui sont reprochés. Le jour des faits, elle n'a pas entendu le chien hurler comme il aurait dû le faire s'il avait été grièvement brûlé. Elle ne savait pas qu'il y avait un problème ", reprend l'avocat de la mise en cause qui essaie de prouver la bonne foie de sa cliente en décrivant l'architecture des lieux.

"Ce jour-là j'étais dans la jardin et lorsqu'elle a envoyé la poubelle chez moi, il y avait un liquide, mais je pensais que c'était de l'eau. Lorsque j'ai attrapé mon chien, mes mains brûlaient. Ce liquide, un acide, lui a brûlé la peau. Un vétérinaire l'a confirmé ", témoigne encore émue la propriétaire de l'animal. "C'est vrai qu'il y existe de très mauvaises relations avec le voisinage. Mais ma cliente, qui est éducatrice et qui s'occupe en permanence des autres, n'a jamais eu le désir de s'en prendre à un animal et encore moins à une personne. Elle conteste formellement cet épisode", poursuit pour conclure le conseil de la prévenue. Le tribunal a décidé de prendre son temps et d'étudier les pièces fournies par les parties. La juridiction rendra sa décision dans quelques semaines.

Boris De la Cruz