AU PALAIS Ils envoyaient des lames de cutter aux amateurs de corridas
Un homme originaire de l'Hérault et une femme vivant dans le Tarn et Garonne sont convoqués mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des " violences et blessures volontaires avec préméditation, avec arme et en réunion ".
Ces deux personnes, âgées d'une quarantaine d'années, ont avoué avoir envoyé des lettres piégées avec des lames de cutter en début d'année 2017. Les destinataires étaient des personnalités du monde de la tauromachie et des élus favorables aux spectacles taurins. Vingt-cinq personnes pro-corridas ont reçu 47 courriers piégés.
Les deux prévenus inscrivent leurs actes comme une revendication contre les tortures infligées aux animaux. C'est la brigade de recherches de Nîmes qui est parvenue à confondre les deux expéditeurs de courriers piégés grâce à une enquête minutieuse... Dans les enveloppes piégées et anonymes, il y avait des cartes postales provenant d'un même photographe et vendues dans un périmètre restreint autour de Palavas. Des cartes qui ont donc emmené les gendarmes vers un habitant de Villeneuve-lès-Maguelone qui achetait régulièrement cette production. Un homme justement proche des mouvements anti-taurins qui est lié à une femme du Tarn et Garonne. Elle aussi, figure dans le fichier des farouches opposants aux corridas. Deux personnes maintenant prévenues, car des pro-corridas ont déposé des plaintes pénales, certains se sont même blessés en recevant les courriers. Les victimes se trouvent à Nîmes, Alès, Arles, mais aussi à Dax avec le président des cultures taurines. Toutes les procédures ont été unifiées et seront donc jugées à Nîmes dans deux jours.