Du 20 au 24 avril, une délégation d'élus de gauche comprenant Vincent Bouget devait se rendre en Israël et en Palestine. Un déplacement qui était à l'initiative de l'AJPF (Association pour le jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises) et à l'invitation de l'ambassade de France à Tel-Aviv et du consulat français à Jérusalem. Au nombre de 27, ces parlementaires, maires, élu(e)s municipaux et personnalités de la société civile se sont vus refuser leur visa d'entrée sur le territoire deux jours avant la date de départ, provoquant une certaine incompréhension et une déception.

Après une première conférence de presse à Paris, Vincent Bouget s'est exprimé à Nîmes ce mercredi. "Nous étions attendus par des acteurs israéliens et palestiniens. C'était l'occasion de comprendre, voir, échanger, partager et témoigner de ce qu'il se passe sur place, sous forme de mouvement de fond pour la paix entre les deux peuples", explique-t-il. "C'est un affront à la République française", ajoute-t-il.

Ce professeur de métier s'est d'ailleurs étonné de ne voir aucune réaction publique du chef de l'État Emmanuel Macron ou du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, et aurait sans doute espéré un peu plus de soutien. Il demande d'ailleurs à ce que le Président aille jusqu'au bout de ses intentions, à savoir déclarer la reconnaissance d'un État palestinien. "L'AJPF va en Israël depuis 35 ans. Même après le refus, les projets que nous avions sont toujours en cours, et nous espérons qu'une délégation partira prochainement".

Par ailleurs, Vincent Bouget a déclaré condamner le Hamas, "un mouvement terroriste", dit-il, tout comme les agissements de l'État d'Israël. Il fustige également la position de Laurent Burgoa, suite à la tribune collective publiée par 108 sénateurs chez nos confrères du Figaro, "Reconnaître aujourd'hui l'État de Palestine, c'est faire fi des morts du 7-Octobre". "C'est tout simplement scandaleux. C'est tout à fait contraire à l'histoire de sa famille politique, le gaullisme, dont les valeurs sont seulement incarnées aujourd'hui par Dominique de Villepin", commente Vincent Bouget.