Publié il y a 2 h - Mise à jour le 03.02.2025 - B.DLC - 3 min  - vu 286 fois

FAIT DU SOIR Stupéfiants, violences, cambriolages : le point sur la délinquance à Alès

Photo archives, du commissaire Emmanuel Dumas patron des policiers nationaux d'Alès. 

Le commissaire Emmanuel Dumas, patron des policiers alésiens passe en revue les problèmes de délinquance et de criminalité dans la capitale cévenole. Il évoque les résultats obtenus, mais aussi une politique de fermeté pour cette année... 

Démantèlement d’un important trafic de stupéfiants au quartier des Cévennes, des saisies d’armes de guerre, des interpellations de mineurs pour des actes de vandalismes sur les bâtiments publics sur la commune de Saint-Christol-lès-Alès.... La police nationale à Alès n’a pas chômé en 2024. Tour d’horizon avec le patron du commissariat de la ville, le commissaire divisionnaire Emmanuel Dumas, qui fait le point sur l’année écoulée et présente les grands axes pour 2025…

Les tendances de la délinquance en 2024

« Encore une fois, c’est un engagement quotidien de l’ensemble des policiers alésiens toutes missions confondues (judiciaire, voie publique, fonctions support) en 2024 qui a permis d’obtenir des résultats encourageants qu’il nous appartient de consolider », estime le patron des policiers alésiens.

Les atteintes aux biens :

« Elles sont en baisse de 8 % ce qui représente 150 faits en moins par rapport à l’année précédente. Un travail est mené notamment sur les cambriolages, préoccupation légitime des Alésiens dans la sécurité du quotidien. On enregistre 330 sur l’année, un peu moins que l’année précédente. Si on se place sur le temps long, c’était plus de 500 il y a cinq ans. Nous mettons tous nos efforts, tant sur les enquêtes que sur la présence sur le terrain, en lien avec la police municipale et les caméras de vidéosurveillance de la ville, complément indispensable pour ce combat », poursuit le commissaire Emmanuel Dumas.

Les atteintes aux personnes :

« L’autre tendance, c’est que pour la première fois depuis 2018, nous n’avons pas d’augmentation des violences aux personnes, notamment ces violences dites gratuites qui ne sont que la manifestation du délitement du lien social. Nous enregistrons même un léger recul. Cela concerne les violences conjugales qui baissent de 18 % avec 156 faits recensés », ajoute le chef des policiers alésiens.

Les stupéfiants et 200 000 euros de saisies conservatoires

Mais l’autre grand chantier alésien reste le trafic de drogue. L’année 2023 avait déjà été un record en la matière… il a été dépassé. "350 procédures pour stupéfiants, dont 200 sur des seuls consommateurs, ce qui rejoint d’ailleurs les tendances nationales d’une augmentation très forte de la demande. C’est à la clé un doublement des saisies de produits par les policiers alésiens et gardois : 6 kilos de cocaïne, 30 kilos de cannabis, démontrant qu’Alès n’est pas épargnée même si la situation n’a pas encore atteint l’intensité de certaines grandes villes notamment des règlements de compte. À cela, un record de saisies d’avoirs criminels pour le commissariat d’Alès avec 200 000 euros, axe impératif pour déstabiliser des trafiquants qui ont malheureusement totalement intégré dans leur logiciel la peine de prison qui ne les dissuade plus. C’est un combat quotidien et total de harcèlement et d’enquêtes au long cours que nous menons avec Monsieur le procureur d’Alès et son équipe, avec détermination. Les narcotrafics seront évidemment une priorité pour 2025 comme pour les cambriolages », selon le commissaire Dumas.

L’élucidation

« Autre gros chantier, le travail d’élucidation. À ce titre et avec 42 % pour toute la délinquance que nous traitons en 2024, nous nous plaçons en tête au niveau du département police. Élucider, ce n’est pas seulement confondre les délinquants et augmenter le nombre d’écrous (près de 70 pour l’année 2024) c’est aussi essayer de raccourcir les délais de traitement pour que la justice puisse prendre des décisions pour nos concitoyens », estime le policier.

Nos chantiers pour 2025

« Outres les cambriolages et les stupéfiants, il faut être visible, c’est-à-dire être présent là où les Alésiens sont : commerce, gare routière, abords d’établissements scolaires en privilégiant le travail en pédestre qui favorise les contacts », conclut le commissaire Dumas.

B.DLC

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