« Ce mouvement a été lancé en région parisienne. En Occitanie, les 13 départements de la région ont répondu favorablement à l’appel », commente Ghislaine Mazoyer, présidente de la fédération des buralistes gardois. Celle qui a repris l’affaire familiale à Jonquières-Saint-Vincent est en colère : « Il y a une nouvelle hausse du prix du paquet de cigarettes. S’il s’agit d’une mesure de santé publique, cela ne fonctionne pas ! Les gens vont se fournir ailleurs, notamment en Espagne, et ignorent avec quel produit leurs cigarettes ont été fabriquées », s’indigne la chef d’entreprise. Aujourd’hui, Ghislaine Mazoyer l’assure : « Cela représente 40 % de la consommation de tabac. »

« Nous avons vu le nombre de ventes baisser. Quand j’ai repris ce commerce, il y a huit ans, je n’avais pas mesuré l’ampleur du problème », abonde Frédérique Carminiti, buraliste à Pouzillac. Une cinquantaine de buralistes sont venus témoigner de leur colère. Le lieu du rassemblement, le rond-point de la Sernam, a été choisi en raison des épiceries de nuit, au nombre de 80 à Nîmes, installées rue Vincent Faïta. Présent lors de la manifestation, l’adjoint à la sécurité, Richard Schieven, rappelle : « Nous effectuons des contrôles régulièrement. Les épiceries de nuit doivent fermer à minuit et ne peuvent plus vendre d’alcool après 22 heures. Quand on verbalise à hauteur de 1 500 €, je me demande comment ils font pour payer ! »

« Nous sommes aujourd’hui face à une situation très critique, un véritable état d’urgence », poursuit la présidente de la fédération. Parmi les demandes : la hausse des contrôles, mais aussi une uniformisation du prix du paquet de cigarettes à l’échelle de l’Europe. Le but étant de réduire les disparités et, de faire en sorte que l’opportunité d’aller acheter du tabac en Espagne, devienne moins lucrative.