La rencontre dans la rue était "une expédition punitive" selon le procureur qui estime que les réseaux sociaux sont "la plaie des temps modernes". On s'insulte sur Internet puis la rencontre dégénère rapidement. C'est le cas le 1 février dernier dans les rues d'un petit village aux portes de Nîmes.

Avec comme résultat un jeune homme qui a été frappé à coups de clés à pipe et de marteau. Une expédition punitive "à trois contre un, les trois étaient armés. On s'acharne sur la victime à terre et on s'arrête de frapper lorsqu'elle ne bouge plus", poursuit le procureur. 45 jous d'ITT et des blessures sérieuses pour le jeune homme qui n'était pas présent à l'audience de comparution immédiate de ce mercredi 26 mars. 

"Je regrette, j'ai besoin de soins", souligne le prévenu, âgé de 18 ans. Il est le seul à comparaître cet après-midi, ses deux copains de virée seront jugés plus tard par le tribunal pour enfants. "Il a un CDI et il travaille dans le transport de matières dangereuses", reprend son conseil Maître Mélanie Bargeton qui ajoute que son "employeur est content de lui", et qu'il faut "une peine adaptée et juste". Le parquet a réclamé 18 mois de prison ferme avec une détention la plus rapide posssible, c'est à dire une arrestation à l'audience. 

Le tribunal diminue largement les réquisitions pour ce prévenu inconnu de la justice et avec un contrat de travail sérieux. Il écope bien de 18 mois mais avec la moitié sous sursis probatoire. Sa peine ferme de 9 mois est immédiatement aménagée sous forme de bracelet électronique. il lui est interdit de rencontrer la victime.