Un religieux inscrit depuis une dizaine d’années au fichier des délinquants sexuels après sa condamnation au tribunal correctionnel de Nîmes, une sanction confirmée ensuite par la cour d'appel, a été entendu il y a une quinzaine de jours dans un commissariat du Vaucluse.

Il a été interrogé récemment pour des faits survenus il y a une vingtaine d’années dans un établissement scolaire catholique gardois hors contrat. Ce « frère » d’une congrégation religieuse non reconnue par le Vatican, aujourd’hui âgé de 80 ans, était le directeur d’un institut catholique gardois. 

Selon nos renseignements, le "religieux" a été entendu en audition libre pour des faits « d’abus sexuels sur un autre élève ». Des actes qui se seraient déroulés, selon le plaignant, au sein de cet institut catholique il y a une vingtaine d’années, mais qui n’ont été dénoncés qu’en 2021 avec la plainte de cet homme qui était scolarisé enfant dans ce collège privé.

Le « frère » a enseigné une grande partie de sa vie professionnelle, dans un établissement privé d’Alès « reconnu » par l’Éducation nationale. Il a ensuite fondé « son institut éducatif » dans une autre commune gardoise. Il avait écopé d’une lourde sanction pénale devant le tribunal correctionnel de Nîmes il y a une dizaine d’années pour des abus sexuels sur un autre élève et avait été incarcéré plus de deux ans.

Selon nos renseignements, il nie totalement les faits pour lesquels il a été interrogé ces derniers jours. Son ancien élève dénonce des caresses imposées et des scènes où il devait se mettre nu devant le Christ pour se faire pardonner de ses mauvaises notes scolaires ! L’enquête se poursuit, mais pour l’instant le « frère » qui vit dans un autre département ne fait l’objet d’aucune mesure de contrainte.