Il y avait les voleurs, c'est-à-dire les petites mains qui dérobaient des pots catalytiques. Un d'entre eux était devant la chambre de l'instruction de Nîmes, ce mercredi. Tout en bas de l'échelle, il a demandé et obtenu son contrôle judiciaire grâce à son conseil, Maître Perrine Teissonnière. À 28 ans, cet homme, bénéficiaire d'une allocation adulte handicapé, était en pleurs devant les magistrats. Fragile psychologiquement et avec des revenus très modestes, il a selon ses renseignements succombé à la tentation des vols de pots catalytiques. Il reconnait les faits et estime avoir perçu entre 30 euros et 50 euros pour un article volé. Si lui reste presque en marge de l'organisation, il fait partie des voleurs qui découpent les pots sur des voitures en stationnement. 

Si cet homme est la dernière roue du carosse, il a au-dessus de lui une organisation bien huilée qui a été démantelée récemment après plusieurs mois d'enquête de la section de recherches de Nîmes, accompagné de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP)... Ce service spécialisé a apporté son concours à l'enquête en ce qui concerne les investigations environnementales.

Des pots volés, mais aussi des petites annonces sur Internet pour le rachat de cet objet

Car ce réseau, avec 14 personnes interpellées ces derniers jours, avaient des ramifications dans plusieurs départements de France, mais aussi à Nîmes ou près d'Alès ou deux hommes réceptionnaient les pots dérobés. Des interpellations ont également eu lieu en Savoie avec des vols dans un rayon de 50 kilomètres autour d'Albertville. Dans cette ville, un homme stockait les pots avant de les revendre. Un professionnel de la région de Nîmes s'est fait remarquer.... En 15 semaines, les gendarmes estiment qu'il a "récupéré", plus de 3 400 pots qu'il a ensuite revendu à un "contact"... Des pots volés en France dont la destinaton finale est la Pologne. Les gendarmes estiment qu'il aurait "récolté" près de 350 000 euros en quelques semaines pour ces pots revendus. 

Un autre gardois a lui aussi demandé sa libération à la cour d'appel de Nîmes, un homme déjà condamné à six reprises. Il fait partie des gens qui entreprosait chez lui de la marchandise... Il a été interpellé dans un village au nord d'Alès. Lui est resté en détention provisoire selon une décision de la chambre de l'instruction de Nîmes.