Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 24.02.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 15181 fois

GARD Ils se rendent au domicile du maire et profèrent des menaces

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

En début d’année 2020, un couple s’en est pris au maire de la commune de Fontanes, près de Sommières, parce que celui-ci leur avait refusé plusieurs constructions sur un terrain agricole.

Entre les mois de février et mai 2020, Jean-François et Virginie sont revenus plusieurs fois à la charge. Ce couple, qui possède un terrain agricole sur la commune de Fontanes, espérait que le maire de la commune finirait par leur accorder l’autorisation de réaliser des travaux. Malgré un premier refus de l’édile, les trentenaires coulent une dalle de béton. Ils demandent ensuite à pouvoir creuser un forage pour leur cheval qui a besoin d’eau. Nouveau refus : le plan local d’urbanisme (PLU) ne le permet pas.

Mais le couple insiste. Virginie se rend une première fois au domicile du maire. « C’était pendant le confinement, la mairie était fermée et on n’arrivait pas à obtenir de rendez-vous », explique-t-elle à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes où elle était jugée ce mardi 23 février pour outrage. Ce jour-là, le maire est absent. Ce n’est que partie remise. Le couple revient quelque temps plus tard, mais encore plus énervé. L’élu n’est toujours pas là. C’est sa femme qui entendra à travers la porte son mari se faire traiter de « con de maire » par Virginie.

Enfin, le 28 avril 2020, un conseil municipal « confiné » se tient en mairie. Le hasard fait que Jean-François passe par là. Il s’arrête. La discussion s’envenime. Il fait savoir à l’élu qu’il a « déjà égorgé des morts » et qu’il a aussi « égorgé quelqu’un à Avignon ». Jugé pour menace de mort, le prévenu rappelle à la barre qu’il s’est excusé dès le lendemain. « Ils ont tenté d’intimider le maire », résume le procureur, Stéphane Bertrand, qui requiert 500€ d’amende contre Virginie et 2 mois de prison avec sursis et 500€ d’amende contre Jean-François. Le tribunal suit les réquisitions et ajoute une amende de 500€ pour le préjudice moral du maire.

Tony Duret

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