GARD Interdit de stade, le supporter du Nîmes Olympique sur le point de faire annuler un arrêté préfectoral
Ce vendredi matin devant le tribunal administratif de Nîmes était jugé en audience publique une affaire de supporter interdit de stade. Le Préfet du Gard de l'époque, a pris un arrêté interdisant à cet amoureux du ballon rond de se rendre aux Costières et de suivre les matchs de son équipe favorite des "crocodiles". Une punition qui serait liée au comportement de ce fana de foot lors d'une rencontre à Strasbourg en décembre 2019, alors que le Nîmes Olympique était en Ligue 1. Ce jour-là, le supporter qui a saisi la justice administrative pour demander l'annulation de l'arrêté préfectoral, aurait été vu en train de jeter deux fumigènes dans l'enceinte sportive. Il aurait même changé de vêtements pour ensuite passer inaperçu. Sauf que les preuves semblent bien minces dans ce dossier...
Le supporter "nie formellement", estime le rapporteur publique du tribunal administratif qui demande l'annulation de l'arrêté. "Comme le doute profite à l'accusé pour nos homologues judiciaires, le doute doit lui profiter aussi devant cette juridiction", ajoute le rapporteur du tribunal administratif dont "les réquisitions", sont très souvent suivies. D'autant que depuis les faits reprochés, aucune vidéo dans le stade incriminant le supporter ou des témoignages directs ne sont parvenus pour établir sa responsabilité directe dans les jets des fumigènes. "Le préfet ne produit pas un rapport de police". "On relate les propos d'un stadier qui lui-même reprend les propos d'un autre homme", sans savoir qui a vu quoi précisément.
Le supporter qui n'était pas à l'audience doit attendre une quinzaine de jours pour savoir si l'arrêté est annulé et si les services d'Etat doivent lui payer des "dommages et intérêts"...
Boris De la Cruz