Il arrive de Nice où il était procureur de la République et on perçoit à travers son discours d'installation qu'il connait sur le bout des doigts les problèmatiques et les difficultés pénales et sociétales autour de la Méditerranée. Trafics de drogue, violences intrafamiliales, délinquance des mineurs, radicalisation, ou encore protection de l'environnement. Des thématiques valables sur la côté d'Azur mais également au pied des arènes ou dans la cité des Papes. 

Le patron des procureurs de la cour d'Appel de Nîmes exerce son autorité à Nîmes et Alès bien sûr, mais aussi à Avignon, Carpentras, Mende ou Privas. Des zones rurales aux grandes cités gangrénées par les trafics, le champ d'action de ce haut magistrat est large. 

Pour le trafic de stupéfiants, évoqué immédiatement lors de son discours ce vendredi, l'actualité est quotidienne. Et il donne sa vision :" La saisie, la confiscation des biens est le moyen le plus efficace pour lutter contre les trafiquants". Des procédures de saisies qui doivent se développer dans le ressort de la cour d'Appel. " La lutte contre le trafic de stupéfiants doit être incessante"', ajoute-t-il devant un parterre de directeurs de police, et de très hauts gradés de la Gendarmerie. Le directeur départemental de la police du Gard, Jean-Philippe Nahon était présent, comme le général Éric Chuberre pour les gendarmes du Gard ou encore les responsables de l'investigation, la chef de la Police Judiciaire Nathalie Tallevast et le colonel Jérôme Lacour pour la Section de Recherches de Nîmes. Tous les procureurs étaient au rendez-vous notamment Cécile Gensac pour Nîmes, et la vice-procureur d'Alès, Nathalie Welte qui remplace François Schneider parti à Reims ces derniers jours. 

Le nouveau procureur général Xavier Bonhomme a débuté sa carrière en 1991 à Melun comme substitut de la République, puis au TGI de Paris où il a traité notamment "l'affaire Guy Georges", du nom d'un tueur en série qui a sévi dans la capitale, indique son adjoint à Nîmes l'avocat général Bertrand Baboulène... Ce dernier détaille les différents postes de son patron. Il est notamment passé par Avignon de 1997 à 2004 comme juge d'instruction, sa seule incursion dans la magistrature assise. En 2004, il obtient un autre poste dans le Sud à Marseille précisément comme vice-procureur, puis en 2009 comme procureur-adjoint à Perpignan. À partir de 2012, il enchaine trois postes de procureur à Ajaccio d'abord où il gère l'assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro. Puis Michel Bonhomme devient procureur en Guadeloupe avant d'arriver à Nice en 2019. Une solide expérience au parquet qui lui permet de diriger aujourd'hui tous les procureurs de la cour d'Appel de Nîmes.