GARD L'incendiaire de Gajan sous contrôle judiciaire
Une femme, âgée de 55 ans, a été placée sous contrôle judiciaire ce mercredi matin par le tribunal correctionnel de Nîmes. Elle avait été interpellée par les gendarmes lundi matin, quelques heures après le début d'un incendie survenu sur la commune de Gajan. Un sinistre qui a détruit 3 000 m2 et qui a obligé le Service départemental d'incendie et de secours du Gard (Sdis 30) a déployé des moyens sur place.
C'est une femme du village, qui a décidé de "craquer l'allumette" à cause d'une querelle de voisinage. Cette dame, présente ce matin en audience de comparution immédiate a demandé pardon à plusieurs reprises et a présenté ses excuses aux victimes qui sont aussi ses voisins. L'affaire a été renvoyée au 19 août sur le fond de dossier afin d'aviser toutes les victimes, mais la juridiction devait dire si elle plaçait en détention provisoire cette mère de famille ou si elle pouvait retourner chez elle sous contrôle judiciaire.
Le tribunal présidé par Jérôme Reynes a décidé le contrôle judiciaire strict avec une obligation de pointage quotidien pour la prévenue et l'interdiction de sortir de son domicile entre 22h et 6h. Elle devra en outre avant son passage dans quinze jours devant le tribunal, effectuer des soins psychologiques et éviter d'entrer en contact avec ses voisins.
"Sa place n'est pas en détention provisoire, elle a un casier judiciaire vierge et elle s'occupe seule de sa fille âgée de 14 ans", insiste son conseil, maître Victoria Morgante. Pour le vice-procureur Vincent Edel, la détention s'impose : "sur le critère du risque de pression des victimes", ou "d'atteinte sur sa personne". "J'ai passé ma vie à aider les gens. En plus de ma fille, je suis famille d'accueil et je m'occupe depuis vingt ans d'une personne de 79 ans et de deux autres personnes. Qu'est-ce qu'elles vont devenir ?", a-t-elle déclaré derrière le box. Le tribunal a décidé le contrôle judiciaire.
Boris De la Cruz