Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 17.12.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 8700 fois

GARD Sa mère le gifle, il la frappe et invoque la légitime défense

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Triste histoire que celle évoquée récemment au tribunal correctionnel de Nîmes.

C'est le conflit entre une mère et son fils et l'impression que rien ne peut réconcilier deux êtres pourtant éternellement unis. Le prévenu est un jeune garçon de 19 ans. Il est poursuivi devant la justice pénale pour des violences sur un ascendant, à savoir sa mère. Le 16 juillet 2020, dans une petite commune proche de Nîmes, une dispute a éclaté entre une mère et son fils comme souvent pour un motif futile. Les mots dépassent les pensées, les cris remplacent les paroles, puis à bout la maman assène une gifle à son enfant. Ce dernier répond et frappe sa mère en lui portant un coup au visage. La dame est blessée à la mâchoire.

Cinq mois plus tard, les tensions ne sont pas apaisées. Un fossé s'est creusé entre eux, lui reprochant à sa mère d'avoir refait sa vie et de l'avoir mis de côté lorsqu'il était plus jeune. D'un côté de la barre, la mère de famille pleure en voyant son fils inflexible, tandis que le prévenu n'accepte pas de se retrouver devant les juges. Pour lui, la faute initiale revient à sa maman. Son avocat plaidera même la légitime défense car une mère n'a pas le droit de gifler son enfant. Il ajoute que s'il a répondu c'est qu'il a été violenté au départ.

Pour le vice-procureur Willy Lubin, "on ne peut pas concevoir dans notre société qu'un enfant frappe sa mère", estime-t-il dans ses réquisitions portées vers la réconciliation "car l'amour maternel est immortel". Le tribunal a condamné le jeune homme qui est dispensé de peine. Il est reparti du tribunal comme il est arrivé, sans un regard, sans un geste et sans un mot pour sa mère éplorée.

Boris De la Cruz

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