FAIT DU SOIR Municipales à Nîmes : le « bonne chance » de Jean-Paul Fournier à Franck Proust

Au centre, Franck Proust président de Nîmes métropole
Ce mardi, le président de Nîmes métropole, Franck Proust, a officiellement déclaré sa candidature aux municipales 2026. Une campagne qui s’annonce ardue avec la fin du règne de Jean-Paul Fournier et l’éclatement de la Droite et du Centre.
« Après plusieurs mois de réflexion, j’ai fait part au maire de Nîmes de mon souhait de poursuivre l'œuvre et de le faire dans un large esprit de rassemblement et de compétences », a lancé Franck Proust ce matin, depuis les jardins de la place du Chapitre. Oubliez donc les grandes envolées lyriques et élans triomphants. Aux côtés du maire Jean-Paul Fournier, qui, à bientôt 80 ans, achève son quatrième mandat, l’auteur de « cet acte fondateur » est resté sobre.
Un hommage à Jean-Paul Fournier
Dans son discours d’une vingtaine de minutes, Franck Proust déclare sa flamme à Nîmes. Une sorte de brindis politique : « Nîmes m’a attiré il y a bientôt 40 ans. J’y ai construit ma vie, monté mon entreprise avec mon frère. » La date du 18 mars pour déclarer sa candidature n’est pas anodine : « En 2001, aux alentours de 19h50, nous étions dans un garage... Tu as battu Alain Clary avec 55,67 % des voix. Merci Jean-Paul Fournier, merci mon compagnon de route et merci mon ami. »
Franck Proust a rappelé son intérim à la mairie en 2017 : « Tu m’as appelé pour me dire que tu avais un combat personnel à mener et tu m’as donné les clés de la mairie. Tu savais que la ville serait bien tenue et que les clés seraient rendues à la minute où tu t’en sentirais la force. Nous avons une confiance mutuelle, du respect. » Élu pour la première fois à 25 ans sous Jean Bousquet, Franck Proust a occupé le poste d’adjoint de conseiller départemental, puis député européen… En 2020, après la nouvelle victoire de Jean-Paul Fournier, il prend la tête de Nîmes métropole.
« Tu savais que je remettrais cette Agglo sur de bons rails, que je lui donnerais le coup de fouet nécessaire au développement économique (…) et que je ferais avancer la politique des déchets, du développement durable, des transports… Et que je passerai à grande échelle les chantiers de protection des Nîmois contre les inondations », avance-t-il. Puis, s’adressant au maire, il lance : « Nous allons tenter d’écrire un nouveau chapitre. Je veux rendre à la ville ce qu’elle m’a donné. »
Julien Plantier, « une erreur de jeunesse »
Pour écrire un nouveau chapitre, il faut déjà rassembler la famille de la Droite, divisée par l’échappée de l’ex-Premier adjoint Julien Plantier. « Nous rassemblerons les gens qui ont la même conviction pour construire cette ville de demain. Mais il y aura quand même une petite condition…, poursuit-il en désignant Jean-Paul Fournier, cet homme-là, qui va bientôt avoir 80 ans, on le respecte. On ne lui dit pas qu’il faudra désormais passer par moi pour recevoir les élus. Alors, je peux comprendre une erreur de jeunesse, mais en politique, j’ai des fondamentaux. » Il fait ici référence à la création du nouveau groupe de Julien Plantier au conseil municipal, Nîmes avenir.
Selon Franck Proust, ce qui va se jouer en 2026, « ce n’est pas une guerre de succession, mais un moment de choix important pour Nîmes dans un contexte instable et difficile pour le pays (…) Pendant ces douze mois, je vais rassembler les Nîmois autour d’un projet ambitieux pour notre ville. » Franck Proust le concède : « Le président de Nîmes métropole n’est pas connu par 100 % de ses concitoyens. » Il lui reste douze mois pour créer une dynamique : « Il faudra aller chercher des groupes de réflexion, des chefs d’entreprises afin de changer un certain nombre de logiciels. Je rencontrerai des gens comme Jean-Paul Boré », ancien candidat aux municipales de 2014.
À la fin de son discours, Jean-Paul Fournier a pris la parole, soutenant la démarche de Franck Proust : « Il a toujours été à mes côtés. Il a un projet pour Nîmes. Voilà pourquoi je le soutiens. Merci pour ce que tu as fait et ce que tu fais à mes côtés. Je serai là pendant la campagne et je te dis bonne chance ! » Le sénateur Laurent Burgoa y est également allé de son petit mot : « La décision de Jean-Paul Fournier d’arrêter était difficile, mais nécessaire (…) Il faut que le maire soit le même que le président de l’Agglo. Enfin, Franck, tu n’es peut-être pas né à Nîmes, mais tu as cette ville en toi. »
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