Toujours conduit par les jeunes chefs d’entreprises réunis au sein du Collectif « qui ont une énergie folle et autant que les anciens la passion d'animer ce territoire », dixit le conseiller départemental Patrick Scorsone, le POP fera cette année la part belle à l’innovation. Il faut dire qu’« il y a pas mal de sujets sur la table, commence Anthony Rouméas, membre de l’organisation. Le SMR (petit réacteur modulaire, ndlr) à Marcoule, la friche Arcelor-Mittal à l’Ardoise, désormais on reparle d’Astrid (le prototype de réacteur nucléaire de quatrième génération, ndlr), il y a aussi à côté le projet de centrale hydroélectrique de Caderousse, et nous travaillons à un projet d’autoconsommation collective sur la zone de l’Ardoise. »

Bref, les grands projets ne manquent pas. Pour les obtenir et plus généralement les aborder, le Gard rhodanien a fait le pari de l’union, illustrée par un salon dont le Collectif, qui regroupe les associations d'entreprises et de commerçants du Gard rhodanien, l’Agglomération du Gard rhodanien et la Chambre de commerce et d'industrie sont co-organisateurs, et dont le Conseil départemental et la Région Occitanie sont partenaires. « Quand on veut porter le territoire et son attractivité, c’est là-dessus qu’on se base », souligne le président de l'Agglomération Jean-Christian Rey.

Une unité « facile à dire, mais difficile à faire », poursuit-il, mais qui pèse à l’heure des décisions stratégiques en train d'être prises tout en haut. Ainsi, « hier (lundi, ndlr) le Conseil stratégique de la politique nucléaire a relancé Astrid et expliqué que pour le SMR, ce serait à Marcoule et Cadarache pour proposer des terrains aux start-ups du domaine, affirme Jean-Christian Rey. Ça a été possible aussi car on a parlé d'une seule voix. »

Le POP se développe

Cette année, le POP se développe. « Même si on ne peut pas pousser les murs du Forum, on voulait aller plus loin », pose Vincent Champetier. Ainsi, les organisateurs ont décidé d'organiser une deuxième session de rendez-vous B2B, plébiscités lors des deux dernières éditions. Ces rendez-vous, illustration de l’aspect business du POP, sont co-organisés par la CCI. « L’an dernier il y a eu près de de 1 000 rendez-vous, cette année nous visons 1 500 », pose Élise Feja, co-présidente de la délégation de Bagnols de la CCI Gard.

Autre signe de ce développement, une tente de 225 mètres carrés va être disposée à l’extérieur du Forum. « Elle sera entièrement dévolue à l'emploi, la formation et l’apprentissage », présente Vincent Champetier. De quoi espérer faire encore mieux que l'année dernière, lorsque l’ouverture au recrutement, en partenariat avec France Travail et la Mission locale jeunes avait permis « plus de 100 rendez-vous qualifiés, nous espérons doubler ce chiffre », avance Vincent Champetier. De quoi contribuer à répondre aux problématiques de recrutement : « dans le dernier baromètre de Cyclium, 80 % des entreprises qui ont répondu disent avoir besoin de recruter maintenant, il faut qu'on soit au rendez-vous pour les aider à recruter », affirme la conseillère régionale Claire Lapeyronie, qui estime que le POP permet de « voir la vitalité de ce territoire. »

Une vitalité qui s’élargit aux territoires voisins, auquel l'événement est largement ouvert, dans « une volonté de fédérer les territoires comme les secteurs d’activité », martèle Vincent Champetier. Ainsi, le nombre de « packs argent », comprendre les entreprises et institutions partenaires, passe de deux à six pour l’heure, dont la Communauté de communes du Pont du Gard et l’entreprise vauclusienne de chaudronnerie industrielle Reatech. Des entreprises locales, comme le Groupe Émile, en font aussi partie, comme des gros donneurs d'ordre comme EDF ou la CNR. Avec tout cela, les organisateurs comptent passer de près de 700 visiteurs en 2024 à plus de 800 cette année.