GARD Une nonagénaire tuée par un dogue argentin : l'éleveuse veut sortir de détention provisoire
La propriétaire du chenil demandait ce mercredi matin à sortir de détention. Le parquet général s'y oppose.
Elle était depuis quelques mois mise en cause pour une affaire de "séquestration et violence" sur un garagiste cévenol. Mais depuis le 30 mai dernier cette dame, âgée de 43 ans, est mise en examen et écrouée dans un autre dossier " d'homicide involontaire par agression d'un chien". Le drame a fait la une nationale le 28 mai dernier, avec une dame de 93 ans, qui a été attaquée par un canidé alors qu'elle allait se recueillir sur une tombe sur la petite commune de Canaules-et-Argentières, près de Quissac.
Ce jour-là, l'apprentie du centre canin promène des chiens dont un dogue argentin qu'elle tient en laisse. À un moment, elle ne parvient plus à retenir le molosse qui aboie. La vieille dame venait de montrer son mécontentement alors que les chiens promenaient dans le cimetière. Le dogue est parvenu à s'échapper et a sauté mortellement au niveau du cou de la nonagénaire.
Ensuite un système de défense va être inventé puisque l'apprentie affirme dans un premier temps que la victime a été attaquée par un chien errant, avant de craquer en garde à vue en soulignant qu'elle avait donné cette version sur les ordres de sa patronne. Elle indique dans un second temps que le chien "mordant", est bien celui qu'elle promenait. " L'apprentie est sur place au moment du drame, elle avait la garde du chien au moment de l'attaque, et elle n'est même pas sous contrôle judiciaire", plaide ce mercredi matin devant la cour d'appel de Nîmes, Maître Hugo Ferri pour l'éleveuse. Car sa cliente, elle, est en détention provisoire dans ce dossier c'est la seule d'ailleurs à connaître la prison. Une mesure d'incarcération préventive que ne comprend pas le pénaliste gardois : " c'est une mesure prise à cause d'une émotion, c'est dans l'incompréhension liée à la panique, mais elle ne se justifie pas ". " Elle a deux enfants de 18 ans qui ont besoin d'elle, ils sont étudiants, ils ont besoin de leur mère", poursuit maître Ferri.
Une mesure de contrôle judiciaire pour laquelle le parquet général s'oppose à ce stade :" il y a une personne de 93 ans qui est morte", et puis "il y a une interrogatoire sur le fond la semaine prochaine auprès du juge d'instruction".
La chambre de l'instrcution de Nîmes rendra sa décision sur un éventuel contrôle judiciaire de cette mère de famille vendredi après-midi...