Le tribunal correctionnel de Nîmes, présidé par Jean-Pierre Bandiera, a décidé ce mardi 17 novembre  de relaxer deux hommes mis en examen depuis trois ans dans un dossier de vol d'armes. Un vol qui avait suscité énormément d'inquiétudes dans les rues de Vergèze.

Le 1 février 2017, en plein contexte terroriste dans l'hexagone, des individus avaient été aperçus près de l'école du village de Vergèze avec des armes à la main. Plus précisément, un arsenal qui dépassait d'un sac à dos et des suspects qui semblaient se cacher. Rapidement les gendarmes avaient envoyé un nombre impressionnant de militaires sur place afin de quadriller le secteur. Le GIGN avaient été appelés en renfort et l'école avait été confinée à titre préventif pendant quelques minutes.

En réalité, il ne s'agissait absolument pas d'un acte terroriste, mais d'un cambriolage chez un particulier, un collectionneur d'armes. Quelques mois plus tard, en novembre de la même année les enquêteurs confondaient deux individus. Deux hommes, jugés ce mardi 17 novembre 2020, qui ont obtenu des relaxes. Dans ce dossier les deux prévenus nient en bloc depuis le début, il n'y a pas d'ADN, le seul témoin n'est pas formel concernant l'identification des mis en causes et les perquisitions n'ont rien apporté d'intéressant pour l'enquête.

Les avocats des deux prévenus, maître Rémy Nougier et Me David Chaigneau ont plaidé et obtenu la relaxe pour leurs clients alors qu'ils étaient poursuivis pour "vol aggravé, association de malfaiteurs, destruction par un moyen dangereux". Le parquet de Nîmes avait réclamé 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis pour les deux prévenus et l'interdiction de paraître dans le Gard.