Les gendarmes du groupement de Lozère et ceux de la section de recherches de Nîmes ont intercepté, mardi, deux hommes suspectés d'avoir massacré un paisible grand-père de 81 ans qui vivait dans une maison isolée du Chastel-Nouvel, un village en périphérie de Mende.

C'est le pôle de l'instruction de Nîmes qui est chargé de l'enquête dans le cadre de ses prérogatives dans les affaires criminelles. "Les deux hommes, âgés d'une trentaine d'années, sont mis en examen depuis ce mercredi pour vol avec arme et séquestration. Ils sont écroués conformément aux réquisitions du parquet de Nîmes ", affirme le vice-procureur de Nîmes, Alexandre Rossi.

"Cette personne âgée a été très lourdement blessée et ligotée. Elle était avant les faits alerte et valide, elle a une perte totale d'autonomie", ajoute le colonel Bertrand Michel, patron de la Section de Recherches de Nîmes.

En fait, le principal suspect qui a permis aux gendarmes de remonter le fil d'enquête est un homme qui avait effectué des travaux dans la bâtisse de l'octogénaire quelques jours avant les violences. Une victime qui n'a pas pris conscience qu'elle suscitait des convoitises lorsqu'elle a payé en liquide. Le salarié en travaux public est revenu de nuit, quelques jours plus tard, avec son acolyte en s'imaginant que le vieil homme disposait d'un trésor en petite coupure sous son oreiller.

Les empreintes mènent au suspect...

Les deux complices sont entrés par effraction chez cet homme qui dormait dans la nuit du 28 au 29 janvier dernier. Surpris dans son lit, il a été ligoté et très violemment frappé sur l'ensemble du corps et plus particulièrement à la tête. Il en gardera malheureusement des séquelles permanentes. Après un long séjour à l'hôpital, il est depuis pris en charge dans un établissement spécialisé.

Si l'affaire est sortie au grand jour, c'est en grande partie grâce à l'efficacité des techniciens en identification criminelle de Mende qui sont restés trois jours dans la maison du drame afin de relever la moindre empreinte... Et dans les centaines d'analyses, un ADN va ressortir, c'est celui d'un homme déjà condamné par la justice et qui était venu faire des réparations chez le vieil homme quelques jours auparavant. Le travail de téléphonie a fait le reste avec les militaires spécialisés de la SR de Nîmes.

Les interpellations se sont déroulées, mardi matin à Mende et Lunel, dans l'Hérault. Les deux hommes auraient avoué leur participation aux cambriolages, mais se rejetteraient la responsabilité des coups. Ils seront jugés par la cour d'assises et encourent jusqu'à 15 ans de réclusion.