JUSTICE De Madrid à Genève, le Suisse est arrêté avec 43,2 kg de cannabis
Un Suisse de 30 ans a été arrêté alors qu’il se dirigeait vers la Suisse avec 43,2 kg de drogue. Il a été jugé ce mardi 21 mai au tribunal de Nîmes.
Le 18 mai dernier à 15h15, la douane arrête un véhicule à Estezargues sur l’autoroute A9 en direction de Genève. 43 kilos d’herbes et 244 grammes de résine de cannabis sont retrouvés dans la voiture. La drogue était dissimulée dans 146 sacs et placée dans quatre caches, dans le coffre, sur la banquette et devant, côté passager. “J’avais beaucoup de problèmes financiers, j’ai trouvé que ça à faire”, avoue le prévenu de 30 ans devant le tribunal correctionnel de Nîmes, ce mardi 21 mai.
Grâce à un ami, le Suisse trouve cette affaire pour se faire de l’argent et rembourser ses dettes. Il a acheté, à ses frais, une voiture d’occasion à 9 000 € pour faire les allers-retours entre Madrid et Genève. Puis, il la confie à un individu pour qu’il l’emmène en Espagne afin qu’elle soit préparée et qu’on intègre des caches pour les transports de drogues. La veille de son arrestation, il prend l’avion pour se rendre à Madrid.
À l’aéroport, des hommes l’attendaient pour le conduire au sein du réseau afin qu’il récupère sa voiture pleine et qu’il ramène la drogue à Genève. Pour ce périple, l’homme allait être payé 4 000 €. “Ce n’est pas logique, vous avez acheté 9 000 € votre voiture et votre billet d’avion à vos frais et vous alliez gagner seulement 4 000 €. Vous pensiez bien évidemment faire plusieurs voyages”. Dans le box, l’homme au casier judiciaire vierge acquiesce.
Le procureur de la République demande trois ans ferme, le maintien en détention et l’interdiction du territoire français à titre définitif pour le prévenu de 30 ans. Maître Combe plaide pour le prévenu : “Pris à la gorge, mon client a pris la pire décision de sa vie. Celui-ci était le pigeon d’un trafic de stupéfiants. Il a payé lui même sa voiture et son billet d’avion. Je vous demande un peu de clémence pour qu’il puisse rentrer en Suisse et garder son travail.”
Le tribunal correctionnel de Nîmes le condamne à trois ans de prison ferme, une incarcération immédiate et une interdiction du territoire nationale pour dix ans. Il ordonne aussi la confiscation des biens saisis et une amende douanière de 220 200 €.