JUSTICE Des réseaux sociaux aux violences devant le lycée
La victime comme aupra l’auteur des violences sont des jeunes hommes qui ont fait connaissance sur les applications. Un est lycéen, il a reçu un violent coup à la tête alors qu’il était aux grilles de son établissement scolaire nîmois. L'agresseur est étudiant...
Un conflit dont le départ se déroule entre deux jeunes sur les réseaux sociaux. Ce jour-là, un étudiant circule en bus et il est coincé à hauteur d’un boulevard nîmois. Il descend du car et aperçoit un lycéen de l’autre côté de la route qui est en train de pénétrer dans son lycée. Les deux hommes se connaissent uniquement par le biais des réseaux sociaux où une haine incompréhensible va naître entre eux. Au départ, le lycéen serait copain avec la petite amie de l’étudiant, mais les deux jeunes hommes ne se sont jamais rencontrés auparavant.
En guise de discussion, les propos deviennent rapidement outranciers. Un conflit puéril « avec une capacité à échanger des insultes et des menaces comme on dit bonjour le matin », souligne le président du tribunal correctionnel de Nîmes qui juge cette affaire de « violence aux abords d’un établissement scolaire ». « C’est une vraie cour de maternelle avec la violence en plus », poursuit le magistrat. « On peut s’interroger à travers cette histoire sur l’usage que l’on fait des réseaux sociaux et la haine qui en ressort ».
Car celui qui est poursuivi à l’audience comme l’auteur du délit a bloqué au départ son vis-à-vis sur les applications », estime à la barre de la jurdicition l’étudiant aujourd’hui âgé de 20 ans.
Pour la partie civile qui n’était pas à l’audience : « Ce jour-là, la victime qui allait tranquillement pénétrer dans son lycée n’a porté aucun coup, il n’a même pas vu arriver son agresseur qui a frappé comme un lâche, et alors qu'il était de dos », estime son conseil.
Pour le procureur de la république « les établissements scolaires doivent être mis à l’abri des violences véhiculées par les réseaux sociaux » et demande une condamnation à hauteur de 10 mois avec sursis.
Côté agresseur ont fait valoir une personnalité toujours à l’écoute des autres et qui prend du temps depuis l’âge de 16 ans pour aider les jeunes par le biais d’une association dans son quartier populaire. « Il assure du soutien scolaire aux enfants de son quartier, prétend son avocat maître Jean-Faustin Kamdem. Au départ il s’agit d’un motif enfantin, d’une amourette, puis il y a une dispute, puis des insultes, puis des menaces réciproques sur les réseaux sociaux. Mon jeune client ne va pas au contact, bien au contraire il bloque sur les réseaux sociaux un mois avant l’incident devant le lycée l’autre protagoniste du dossier qui continue lui de le menacer », nuance maître Kamdem. « Pourquoi la victime n’est pas là aujourd’hui, elle a peur d’une confrontation qui peut lui donner tort », ajoute l’avocat nîmois.
Le prévenu est finalement-reconnu coupable mais bien en-dessous des réquisitions. Il lui est infligé une peine de 3 mois avec sursis. De plus cette condamnation est immédiatement exclue de son bulletin numéro deux du casier judiciaire.
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