JUSTICE Il agresse sexuellement à répétition sa fille et son beau-fils mineurs
Un père de famille a été jugé ce jeudi 31 octobre pour agressions sexuelles sur mineurs, dont sa fille de quatre ans à l’époque des faits et son beau-fils de 12 ans.
Les faits remontent à 2018 et se sont déroulés dans la maison familiale à Saint-Bonnet-du-Gard. Depuis 2013, Benoît est en couple avec Nelly. Ensemble, ils ont deux filles. Sa compagne a un autre enfant, d'une précédente union, né en 2006. Cette famille recomposée vit difficilement, car Nelly est gravement malade. Elle décède en 2019 suite à sa maladie. En 2018, la Police va commencer à enquêter sur la famille après une plainte déposée par l’infirmière de la mère de famille. Elle a assisté à une scène inquiétante… En arrivant au domicile, elle surprend Benoît en train de se masturber dans sa cour. “Il avait les jambes écartées mais en me voyant, il n’avait pas l’air gêné et a continué son affaire”, déclare la soignante lors de son audition. L’enquête est ouverte.
Interrogée par les enquêteurs, la fille ainée de Benoît va faire des révélations glaçantes. À l'époque, elle a quatre ans. “Papa me touche les fesses et ma petite fleur. Des fois, il me montre son sexe et il veut que je le suce”, explique difficilement la petite fille. Parfois, à la vue de tout le monde, elle mettait ses doigts dans son sexe. Durant l’audience, ce jeudi, le président du tribunal correctionnel de Nîmes affirme : “Vous comprenez bien que ce n’est pas une attitude normale. Aucun enfant n'agit ainsi”. Le père de famille nie l’ensemble des faits. “Des fois, je lui changeais les couches donc je lui faisais des bisous sur les cuisses, un peu sur les fesses peut-être, mais c’est par amour. Pour le reste, je ne comprends pas pourquoi elle raconte des faits qui ne se sont jamais produits”, se défend le prévenu de 44 ans.
Après les révélations de la victime, les deux filles de Benoît vont être placées en famille d'accueil. En 2020, l’enfant est à nouveau auditionnée et à la même version en ajoutant quelques détails. “Papa est méchant ! Il me mettait le doigt dans le sexe quand il venait me cocher”, assure-t-elle. Auditionnés, les trois assistantes maternelles de la petite fille certifient qu’elles avaient eu écho des agressions sexuelles, car la victime en parlait. Puis le fils de la compagne de Benoît a aussi raconté à la police ce qu’il avait subi. “Quand j’allais chez maman, j’avais peur de mon beau-père. Des fois, il voulait que j’enlève mon pantalon. Une fois, il m’a forcé à le retirer. Il a touché mon sexe puis il a mis dans sa bouche”, se souvient-il. Benoît continue de nier : “Je n’ai jamais fait ça. Quand il venait à la maison, sa mère était toujours là donc c’est impossible”.
L’entourage du prévenu a été auditionné et huit femmes se sont plaintes de son comportement sexuel envers elles. “C’est un coup monté contre moi, ce n'est pas possible !”, s’exclame Benoît. Ce dernier a eu un grave accident en 2002. Il a été dans le coma pendant plus d’un mois et a eu un grave traumatisme crânien. “Depuis, je m’en suis remis. Puis j’ai l’impression que je suis plus intelligent qu’avant”, affirme-t-il devant le tribunal. Son casier judiciaire contient quatre mentions dont une agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans en 2013 et une exhibition sexuelle en 2021.
Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné le prévenu de 44 ans à trois ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé, inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles, un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans avec injonction de soin.