"Il a une situation professionnelle, familiale, il est installé socialement mais il trafique", estime la procureure Compan. "Lui travaille, sa compagne aussi, ils vont avoir un enfant, mais il s'inscrit dans le trafic comme dans une boîte d'intérim. Mais vous distribuez la mort monsieur, la drogue est une gangrène totale", dénonce la représentante du parquet de Nîmes. 

Le prévenu, 31 ans, a été arrêté à Villeneuve-lès-Avignon, après une course poursuite avec les forces de l'ordre. Il a refusé de s'arrêter et pour cause il avait des stupéfiants qu'il devait livrer. C'est même lui qui indiquera aux policiers que le cannabis et la cocaïne étaient dans une glacière à l'arrière de son véhicule. 

Un trafic qui s'articule selon le mis en cause autour des réseaux sociaux, où il a été recruté par une personne qu'il ne connaît pas et qui lui donne rendez-vous à un point précis pour livrer dans la périphérie d'Avignon. Le destinataire ne serait jamais le même lors de "ses courses". Un prévenu qui se retrouve devant le tribunal correctionnel de Nîmes et qui affirme avoir une dépendance aux stupéfiants et qu'il a de lui-même demandé à être hospitalisé. 

" Vous avez un profil inhabituel avec un homme qui a une insertion sociale. Il travaille, il a une vie de famille et va même être papa dans quelques semaines", plaide Maître Julien Dumas-Lairolle pour le mis en cause. Une plaidoirie entendue car le suspect ne repart pas en prison. Il écope de 18 mois dont 12 mois avec un sursis probatoire de deux ans avec une obligation de soins et de travail. Il est reparti libre de l'audience correctionnelle.