Publié il y a 7 h - Mise à jour le 24.01.2025 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 546 fois

JUSTICE Un homme de 36 ans frappe et insulte sa mère

Photo d'illustration.

Ce vendredi, un trentenaire est jugé au tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir donné des coups au visage de sa mère.

Le mardi 21 janvier 2025, une mère de famille rentre chez elle à midi, après le travail. Elle se met à cuisiner pour ses deux fils d’une trentaine d’années. Son fils aîné s’énerve, car elle fait trop de bruit en cuisinant. Il l’insulte de « grosse chienne », avant de lui mettre trois gifles au niveau des tempes. La mère s’enfuit chez sa fille pour se protéger et prévient la gendarmerie. Quand les forces de l’ordre se rendent au domicile de la victime, le trentenaire est virulent. Les gendarmes doivent alors sortir leur taser pour le maîtriser. 

Lors de son audition, la mère de famille avoue quitter régulièrement le domicile à cause du comportement de ses fils. Elle dit subir quotidiennement des violences physiques et psychologiques de leurs parts. Elle vit un enfer depuis des années. Suite aux coups, elle a reçu un jour d’ITT. De son côté, le prévenu fait des déclarations surprenantes en garde à vue… « Quand je sortirai, je lui mettrai des coups », « Je suis un gros con si je ne lui en mets pas une devant le procureur ». Quand sa mère lui apporte des affaires en détention provisoire, il lance : « Elle est venue, mon esclave. » 

Ce vendredi 24 janvier, l’homme de 36 ans explique devant le tribunal correctionnel de Nîmes : « Je ne l’ai pas vraiment tapée. Je lui ai frôlé le front et je l’ai pris par le bras pour la mettre dehors. Je tenais à m’excuser auprès de ma maman, mais elle n’est pas venue. » Ce dernier était en Détention à domicile sous surveillance électronique (DDSE) chez sa mère pour des faits de violences sous état alcoolique. Son casier judiciaire contient sept mentions. 

Le procureur de la République donne ses réquisitions : « Cette femme a lancé un appel au secours, elle n’arrive même pas à vivre chez elle. Quand une mère donne naissance à un enfant, elle ne s’attend pas à donner naissance à un bourreau. On a atteint le maximum de la sauvagerie. Je demande une peine de 20 mois de prison, dont cinq avec sursis probatoire pendant deux ans avec l’obligation de soin et de travail et l’interdiction de paraître au domicile de la victime. »

Maître Morgante plaide pour la défense : « Monsieur est atteint d’un trouble d’hyperactivité. Cinq mois avant sa condamnation, il avait fait les démarches pour se faire suivre par un psychiatre. À noter que son casier ne fait trace d’aucune violence. Je vous demande un sursis probatoire avec une obligation de soins psychiatrique. » 

L’homme de 36 a été condamné à 12 mois de prison, dont six assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, avec une interdiction de rentrer en contact avec sa mère et de paraître à son domicile et une obligation de soin et de travail. Un maintien en détention a été ordonné. 

Lïana Delgado

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