OCCITANIE Le Conseil régional pourrait bénéficier d'un nouvel impôt
Reçue ce jeudi à Matignon, la présidente PS de la Région a obtenu plusieurs engagements du Gouvernement Bayrou.
Ce jeudi, la présidente PS organisait sa traditionnelle cérémonie des vœux à la presse. L’occasion de balayer « les priorités que nous avons définies avec notre majorité dans un contexte géopolitique extrêmement tendu ». Suite à l’investiture du président américain Donald Trump, « nous portons une attention particulière à la filière viticole », qui pourrait être victime d’éventuelles hausses de taxes imposées par les États-Unis. « Toutefois, c’est au niveau européen qu’il sera nécessaire de mettre en place une politique commerciale en réponse à ces évolutions », relève la socialiste.
Un nouvel impôt
Présidente de la région, l’élue se dit préoccupée par la situation budgétaire de la France… Mais également celle de sa région Occitanie. En tant que présidente de Régions de France, elle est en contact avec le Gouvernement pour amender la prochaine loi de finances. Parmi les engagements obtenus : « La baisse des dotations, c’est-à-dire des aides de l’État, serait de 2,5 milliards d’euros, soit un effort d’un million d’euros pour nous. » Le Premier ministre a aussi promis d’attribuer des leviers fiscaux supplémentaires aux régions, leur permettant d’augmenter leurs recettes.
C’est le cas du versement transport, jusqu’à présent perçu par les intercommunalités. Ce nouvel impôt pourrait concerner les entreprises de plus de 11 salariés situées dans des secteurs « où il existe une offre de transport supplémentaire » à partir de 2026. Si des concertations avec le monde économique ont eu lieu, « le Medef n’est pas favorable à ce nouvel impôt », reconnaît Carole Delga. En parallèle, pour la préparation du budget, le Conseil régional prévoit plusieurs pistes d’économies, dont une baisse de 5% des subventions pour l’ensemble des structures et associations.
Carole Delga « en mode humble »
La présidente socialiste annonce également une réduction des investissements dans les infrastructures routières : « Nous ne nous substituerons plus aux baisses de l’État et d’autres partenaires. » Toutefois, plusieurs marqueurs de sa politique resteront inchangés : la gratuité des trains pour les 12-26 ans et le train à 1€ pour les salariés. En matière de santé, « nous signerons bientôt le 100e contrat de travail. Nous sortons de nos compétences, mais sur le terrain, on nous réclame des médecins », insiste-t-elle.
Enfin, Carole Delga et ses équipes partiront « en mode humble » à la rencontre des citoyens : « Nous ferons du porte-à-porte dans les immeubles, les lotissements. Nous ferons un bilan de mi-mandat pour faire connaître les actions de la région et rétablir le dialogue avec nos concitoyens, qui sont souvent désabusés par la politique. »