Dans la nuit du 1er au 2 octobre dernier, un homme ivre crie devant son immeuble allée Marcel Coulon, dans le quartier de Pissevin à Nîmes. Un voisin de 40 ans se met au balcon et lui demande de faire moins de bruit, car ses quatre filles dorment. Mais ça n'arrête pas l'énergumène qui continue de crier et invite son nouveau "copain" à sortir pour se battre. Le père de famille descend pour le calmer. Mais ça tourne mal, la bagarre éclate.

Selon le père de famille, son interlocuteur aurait sorti un couteau. Le quadragénaire tape alors sur son bras pour faire tomber la lame à terre. Il récupère le couteau pour se protéger, car l’autre le bouscule. Dans cette violente altercation, le père de famille plante l’homme ivre entre les côtes. À 00h30, les forces de l’ordre se rendent sur les lieux et trouvent un homme à terre. Sa plaie est profonde, quatre centimètres de profondeur. Il aura 10 jours d’ITT.

Le lendemain, le père de famille prétend avoir été menacé par des proches de la victime. Il décide donc de fuir en Espagne chez sa sœur. Seulement, les policiers le recherchent aussi. Il se rendra finalement le 21 octobre au commissariat, presque trois semaines après les faits...

3 ans de prison requis

Lors des auditions, la version de la victime est à l'opposé de celle du prévenu. Après 48 heures de garde à vue et une nuit en détention provisoire, l’homme de 40 ans au casier judiciaire vierge était jugé ce jeudi 24 octobre devant le tribunal de Nîmes. La procureure de la République résume : « C’est un banal conflit de voisinage qui a tourné au drame. Est-ce que ce coup de couteau est volontaire ou involontaire ? C’est ce qu’il faut juger. Puis Monsieur fuit clairement. Je demande trois ans de prison dont deux ans intégralement assortis d’un sursis simple. » Maître Glories défend le père de famille : « Tout le monde a peur de la victime dans le bâtiment. Il est tout le temps ivre et violent avec tous les voisins. Les blessures sont clairement involontaires. »

L'accusé écope de deux ans de prison, dont un an sous bracelet électronique, et un an avec sursis probatoire avec l’interdiction de paraître allée Marcel Coulon, de prendre contact avec la victime et de porter une arme pendant deux ans.