C'est un voyage au bout du sordide qui était au menu cette semaine de la cour criminelle départementale du Gard. Une fillette abusée sexuellement par son père à partir de l'âge de 8 ans, et qui aurait été ensuite "prise en main" par un couple selon l'enquête. Les détails du dossier surnommé à l'audience gardoise "l'Outreau du Gard" en réféfence au dossier criminel survenu dans une commune du nord entre 1997 et 2000, donnent la nausée.

La petite gardoise dont les parents étaient séparés, a expliqué avoir été abusée sexuellement mais également initiée par son père à l'alcool et à la drogue. Les révélations de la jeune victime à sa mère en 2020 ont donné naissance à ce dossier pénal. 

D'abord le père de famille Samuel, 41 ans, un habitant d'une petite commune au nord d'Alès comparaissait pour des viols répétés et du proxénétisme sur sa fille. Il a écopé après cinq jours d'audience, ce vendredi 8 novembre, de 17 ans de réclusion criminelle avec une peine de sûrete des 2/3 pour des viols sur sa fille. Il était défendu par Maître Aoudia et Hamchouch. L'avocat général David Malicot avait demandé la veille lors de ses réquisitions la peine maximale c'est à dire 20 ans. 

Pour deux autres accusés, c'est à dire le couple d'amis du père de famille, ils étaient pousuivis pour avoir abusé de la même jeune victime, pour des actes qualifiés par la justice de "viol" et de "proxénétisme aggravé". Après cinq jours d'audience, ils ont obtenu pour chacun un acquittement. Monsieur était défendu par Maître Marc Roux (au centre sur la photo) et madame par Maître Abdelghani Merah (à gauche sur la photo). Les deux avocats ont bataillé pour semer le doute dans l'esprit de la cour. Ce vendredi, ils ont obtenu des acquittements qui avaient également été demandés par l'avocat général David Malicot lors de ses réquisitions. 

La quatrième personne poursuivie, c'est à dire la grand-mère paternelle de la petite victime et donc la maman du principal accusé, était soupçonnée de " non dénonciation de crime", concrètement elle connaissait la situation de sa petite fille mais elle n'aurait rien dit selon les enquêteurs. Elle était représentée par Maître Sophie Bonnaud (à droite sur la photo). Un délit connexe pour lequel la grand-mère a été finalement blanchie et relaxée. 

En conclusion : un dossier criminel humainement difficile avec le papa qui a été condamné et trois autres accusés qui ont été acquittés.