JUSTICE Viols : le gourou "Loup blanc" face à ses accusatrices
Cet homme, aujourd'hui âgé de 72 ans, comparaît devant la cour criminelle départementale à partir de ce lundi matin. C'est la Section de Recherches de Nîmes qui a mené les investigations.
« Loup Blanc » a encore demandé sa libération conditionnelle devant la cour d'appel de Nîmes la semaine dernière. Une demande qui a été rejetée. Lors de ses passages nombreux devant la chambre de l’instruction de Nîmes pour réclamer son placement sous contrôle judiciaire, a indiqué de façon continue qu’il n’avait jamais abusé sexuellement des femmes dans sa structure, et qu’il était victime lui-même d’une « machination ».
Cette affaire qui implique Cyrille Adam, 72 ans, a débuté par une alerte au parquet de Nîmes de la Miviludes, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Les investigations des gendarmes de la Section de Recherches de Nîmes ont commencé en mai 2020 avec la dénonciation de six anciennes adeptes de cette structure basée à Sumène dans le Gard, avant de déménager ces dernières années dans les P-O.
Ce chaman, surnommé « loup blanc » est donc officiellement renvoyé devant la juridiction pénale gardoise pour des viols sur cinq victimes, des anciennes adeptes de son mouvement. Des femmes qui ont dénoncé des faits d’abus sexuels.
Le « chef spirituel » de cette organisation était déjà et depuis longtemps dans le viseurs des autorités. Il faisait l'objet depuis 2013 de surveillances des autorités concernant sa pratique. Un « gourou » qui, depuis le début des années 80, « enseignait » les connaissances du « Chaminisme de l’Origine », avec des stages autour des « harmonisations énergétiques », selon des indications fournies il y a quelques temps à la chambre de l’instruction de Nîmes.
L'accusé est renvoyé cette semaine devant la cour criminelle du Gard pour des faits sexuels qui s’inscrivent sur de nombreuses années, de 2003 à 2020 précisément pour des viols. Il est aussi poursuivi par la justice pour une dizaine d’abus de faiblesse, des détournements financiers qui auraient été effectués à son profit.
Il est mis en avant par l’enquête que le chef de cette « organisation » était à l’origine de l’isolement de ses « proies » qui avaient une adoration du « maître ». Il avait selon l'enquête des pratiques d'humiliations régulières envers ses disciples et des déviances sexuelles.
Lors de sa garde à vue, cet homme a affirmé être le seul détenteur d’un enseignement dont il était à l’origine ! Un « gourou » qui parle de lui à la troisième personne et dont les idées complotistes et apocalyptiques du monde ont été relevées durant l’enquête.