NÎMES À 85 ans, il écope de 4 ans de prison et d'un mandat de dépôt pour l'agression sexuelle d'une fillette
Quatre ans de prison dont une année avec un sursis probatoire. Le retraité a été incarcéré mardi soir.
Ce retraité, âgé de 85 ans, est arrivé libre à l'audience et il est reparti entre deux policiers vers la maison d'arrêt. Un octogénaire qui était soupçonné "d'agression sexuelle incestueuse sur un mineur de 15 ans". Des faits survenus entre 2018 et 2021 au domicile de la grand-mère de la victime, dans un village proche de Nîmes. La fillette a dénoncé les faits en expliquant que le compagnon de sa grand-mère lui avait touché la poitrine à plusieurs reprises alors qu'elle était scolarisée en sixième.
Un retraité qui, de plus, est renvoyé dans quelques mois devant le tribunal correctionnel pour un autre fait... Il est là aussi suspecté d'avoir touché la poitrine d'une adolescente qui était domiciliée chez lui en famille d'accueil car son épouse recevait des jeunes en difficultés.
Un octogénaire avec des versions différentes durant la procédure et devant le tribunal, qui a expliqué qu'il avait bien touché les seins d'une très jeune femme une seule fois, mais qu'il avait ensuite enlevé ses mains rapidement ! Pour la petite fille de sa compagne, il a une thèse qui laisse dubitatif en expliquant notamment que la petite victime âgée de 10 ans "venait vers moi, c'était un pot de colle". "Très souvent, c'est elle qui m'attrapait les mains pour les mettre sur ses seins", affirme-t-il à l'audience dirigée par le président Jérôme Reynes.
"Il fantasme la relation avec les petites filles. Il n'assume rien et il est la victime", tranche maître Laure Mattler pour la fillette aujourd'hui lycéenne. C'est difficlle à entendre les explications de monsieur pour cette jeune fille car elle considérait cet homme comme son grand-père. Monsieur en faisait un rituel de ces agissements et celà dès que la grand-mère tournait le dos", explique l'avocate de la partie civile. Une affaire qui a détruit la famille, puisque la grand-mère a pris fait et cause pour son compagnon.
"Face à vous, vous avez le portrait robot du pédophile. Il y a une victime qui se pense coupable d'être à l'origine du désastre familial, alors que celui qui est à l'origine du désastre n'assume aucune responsabilité", accable la procureure Estelle Meyer.
"Il faut revenir sur terre et arrêter de prononcer des mots qui sont bien au-delà de la réalité de la procédure. Vous avez un homme de 85 ans qui n'a pas de casier judiciaire, il ne faut pas exagérer. Pour lui, il n'y a rien de sexuel, je suis étonnée d'entendre à cette audience des mots comme prédateur ou pédophile", essaie de convaincre le conseil de l'octogénaire maître Patricia Perrien.
Le prévenu écope, mardi soir, de 4 ans de prison dont 3 années fermes, avec un mandat de dépôt à l'audience. Il a une obligation de soins et l'interdiction d'entrer en contact avec la victime. Son nom est également inscrit au fichier des délinquants sexuels.