AU PALAIS Accident mortel à la piscine d'Aquatropic en 2015, une fillette de 3 ans se noie
Les faits survenus en 2015 ont été jugés ce mardi 17 janvier 2023 devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Eyline, 3 ans, (voir photo) est morte à côté du maître-nageur qui surveillait la piscine, mais qui n'a pas vu l'enfant se noyer. Le procureur a requis deux ans de prison avec sursis pour les deux maîtres nageurs poursuivis pour homicide involontaire.
C'est une véritable tragédie qui s'est nouée dans un lieu de détente et de loisirs. Il est près de 20h ce 24 juillet 2015, la piscine Aquatropic se vide comme tous les soirs d'été et une petite fille est recherchée. A-t-elle fugué ou s'est-elle perdue dans les vestiaires de l'établissement comme le pense la famille de cette fillette de 3 ans ? Il n'a fallu que quelques secondes d'inattention pour que l'enfant disparaisse...
Un agent d'une société de gardiennage est appelé au secours, mais ne réagit pas immédiatement. Surtout, il ne communique par l'information au maître-nageur au bord de la piscine. Ce dernier aurait srcuté attentivement "tous les recoins si j'avais eu connaissance de cette information", indique à la barre du tribunal cet homme poursuivi devant la juridiction pénale pour "homicide involontaire".
Quelques instant plus tard, une femme avec un enfant dans les bras sort de la piscine et interpelle le maître-nageur de garde assis sur son siège au bord du bassin intérieur. "Elle m'a dit : c'est normal une petite fille au fond de l'eau", déclare le prévenu à l'audience. Il plonge, sort l'enfant de l'eau, fait des messages cardiaques et respiratoires, mais Eyline est dans un état désespéré. Elle décédera des suites de ses blessures quelques semaines plus tard.
Ce mardi 17 janvier 2023, le maître-nageur reprend la chronologie des évènements. "J'ai plongé, je l'ai sortie de l'eau, et je l'ai fait vomir", détaille le prévenu, ému. Un accident lié à "un cumul de négligences, d'imprudences", dénonce l'avocat de la famille. "Tout le monde ici se rejette un peu la responsablité. En réalité, c'est la faute de l'un qui a entraîné la faute de l'autre et qui entraîne au final la tragédie", poursuit l'avocat de la famille.
Car ce soir-là, il devait y avoir deux maîtres-nageurs au bord de cette piscine connue pour sa dangerosité liée à des angles morts et des végétaux qui obstruent la visibilité. Un jeune maître-nageur, employé pour l'été, est parti en catimini plus tôt alors qu'il devait finir à 20h. Lui aussi est renvoyé pour "homicide involontaire", tout comme l'entreprise personne morale.
Ce maître-nageur a quitté les lieux alors que le plan de sécurité des bassins du site l'obligeait, en fonction de son emploi du temps, à rester sur place au bord de l'eau jusqu'à 20h précise. Le maître-nageur expérimenté, seul à son poste donc, était lui assis sur sa chaise alors qu'il y a une interdiction réglementaire de s'assoir pendant le service car sinon la visibilité est moindre pour la surveillance du bassin. De plus l'enquête a rpouvé qu'il était en contact téléphonique durant les minutes du drame, alors que les appels étaient interdits pendant le temps du travail et de surveillance. de la piscine Ce dernier évoque "une zone dangereuse" et avoue en larmes : "Je me reproche de ne pas avoir vu la petite".
Une série de manquements, un délit d'homicide involontaire pour lesquels le tribunal a mis sa décision en délibéré au 24 janvier...