NÎMES Armes, cagoules et bidons d'essence : le conducteur demande sa libération
Justice. Cet homme au casier judiciaire fourni souhaite un placement sous contrôle judiciaire...
Le 16 février dernier, la brigade anti-criminalité de Nîmes constate un curieux manège dans le quartier du mas de ville, avec des hommes aux visages dissimulés par des cagoules. Les policiers décident d'intervenir alors que les suspects quittent les lieux à bord d'une voiture. Rapidement les hommes s'enfuient à pied, sauf deux d'entre eux qui sont interpellés : un passager et le conducteur. C'est cet homme, âgé de 30 ans, qui a demandé cette semaine à sortir de détention provisoire pour retrouver sa famille et son travail d'éboueur.
Son problème reste les trouvailles dans son véhicule. Si un fuyard a jeté une arme en quittant l'habitacle, il a été retrouvé dans l'automobile un pistolet automatique, des bidons d'essence, des gants, des cagoules et une fausse plaque d'immatriculation. Le conducteur prétend qu'il était venu "fumer du cannabis dans un coin tranquille" et qu'il a maintenant "peur des représailles". Il nie la moindre implication dans ce trafic d'armes.
"Si je comprends bien, ils n'ont rien fait et ils ne se connaissent pas", tacle l'avocat général Dominique Sié qui s'oppose à cet élargissement. "Et puis la violence est avérée par son casier judiciaire. Il a déjà fait l'objet de mesures de confiance de la part de la Justice, mais une confiance qui a été révoquée", ajoute le représentant du parquet général à l'adresse du conducteur.
La cour d'appel présidée par Christophe Teissier a suivi les réquisitions et a décidé que le mis en examen resterait en détention provisoire.