Un détenu qui était en prison au moment du décès violent d'un homme à Nîmes en janvier dernier, a été mis en examen il y a une quinzaine de jours pour "association de malfaiteurs"*. Un mis en examen qui portant devait sortir le lendemain d'une longue peine de prison et qui avec cette nouvelle affaire criminelle nîmoise a été placé en détention provisoire le jour où il devait être libéré dans un autre dossier. 

Pour rappel, début janvier 2025 un corps a été retrouvé dans un fossé situé près de Clos Gaillard et du domaine de Vallongue à Nîmes. Des randonneurs avaient alerté les secours et la Police suite à la macabre découverte à proximité du chemin forestier. Une victime qui a été identifiée quelques heures plus tard, il s'agit d'un homme d'une trentaine d'années originaire de la région parisienne et plus particulièrement du département des Yvelines. "La victime n’est pas originaire du Gard et est peu connue des services de police. Les investigations viseront à déterminer les circonstances de l’agression et les causes de la présence de la victime sur le territoire gardois", avait indiqué quelques jours après les faits la procureure de la république Cécile Gensac en ajoutant...  "Les premières investigations permettent en effet d’établir un décès d’origine criminelle par suite de coups portés". 

Une enquête de flagrance a été ouverte pour "homicide volontaire" et elle a été confiée aux services de police judiciaire de la Direction Interdépartementale de la Police Nationale du Gard et de l’Hérault avait complété au même moment la patronne du parquet de Nîmes. 

La victime avait été identifiée grâce aux empreintes prélevées sur son corps. Elles correspondaient à un homme fiché et originaire de la région parisienne. Il avait été condamné pour un dossier de stupéfiants et il a encore été entendu récemment, fin décembre précisément, pour un délit dans la région parisienne. Il n'avait aucun lien dans le Gard et sa présence début janvier à Nîmes interrogeait les enquêteurs. 

C'est cette victime qui a permis de confondre le détenu de la prison de Béziers avec qui il était en contact téléphonique quelques heures avant le drame. Un "contact" mis en examen depuis deux semaines pour cette "association de malfaiteurs". un contact qui aurait demandé au trentenaire décédé de retrouver une "cible" à Nîmes et de l'exécuter. Mais l'homme de la région parisienne n'a pas retrouvé cette cible et a été victime lui-même d'un règlement de comptes mortel.

Les investigations pour retrouver les auteurs et l'éventuel commanditaire du crime de la garrigue se poursuivent...

*L'homme mis en examen pour "association de malfaiteurs" nie les faits.