À 15h, après le repas qui faisait suite aux qualifications pour la finale du bolsin Pepe de Montijo, de retour aux arènes avec deux errales de la ganaderia gardoise Los Espejos pour deux duels avec mise à mort. Le vainqueur sera intégré aux cartels des ferias d’Alès et pour la journée de l’Avenir de Vauvert.

Isaac Galvin et Rémy Asensio étaient donc les finalistes et autant vous dire qu’avec les conditions climatiques connues, ils s’en sont tous les deux tirés avec les honneurs et plus encore.

Isaac Galvin, mâture et prêt à passer dans la catégorie supérieure, a mis un peu de temps à comprendre son toro. Il faut dire que Los Espejos, ganaderia tenue par Céline Jacquet, a du sang Buendia (Santa Coloma), voire Rehuelga et qu’il faut s’habituer à cette cadence de charge. Le jeune s’est posé et a enchaîné pour ne plus finir. Du capote aux aciers en passant par les banderilles et un toreo à la fois de poder et de douceur, Isaac Galvin a raflé tous les prix en lice.

Vous l’avez donc compris, Rémy Asensio, surprise de cette finale, n’a pas démérité mais n’a pas remporté le bolsin Pepe de Montijo. Une ayuda lui a été remise en lot de consolation, mais l’aficion a vu en lui un jeune à suivre. Il s’arrime, il a envie, il prend des risques comme son entame de duel, seul face au toril, les genoux en terre. Parfois encore un peu vert, il a le temps de grandir taurinement, Rémy Asensio écoute les conseils donnés par Tibo Garcia, suit les indications des professionnels, a l’humilité de l’apprenti qui ira loin.

À 16h et quelques brouettes, c’est la toute nouvelle école de raseteurs de Bellegarde, menée par Bari Khaled, qui s’est élancée en piste pour fêter sa tauromachie. Les élèves étaient opposés à deux jeunes taureaux de la manade Aubanel. Puis, est venue l'heure de la vache emboulée pour les intrépides. Entrée libre et gratuite.

Ensuite ? Une petite animation gipsy avant, à 18h, une conférence sur l’élevage et la sélection du toro de combat. Dans la foulée, soirée bodega bien sûr !

Demain dimanche, en matinée, l’excellent et convivial « village de la primavera » forgera l’aficion dès 9h30 puis, à 10h, la tienta de trois machos des héritiers de François André, Barcelo et San Sebastian se tiendra dans les arènes Pierre-Aubanel. Les parrains de l’édition, Tibo Garcia, EL Rafi et Carlos Olsina, montreront au public comment s’y prendre et permettront aux ganaderos d’y voir plus clair dans leur sélection.

Ce genre de tienta de machos est un spectacle rare. Habituellement, il se déroule en comité restreint, au sein des élevages, et souvent au milieu des prés. À l’issue de l’exercice, tous donneront leurs impressions, tout comme le picador qui ne sera autre que Jean-Loup Aillet.

Il sera alors temps de partager le repas de l’aficion dont le prix est fixé, avec une entrée pour la novillada du jour, à 30 euros. La novillada, d’ailleurs, parlons-en rapidement.

À 15h30, Bellegarde passions et traditions, l’association organisatrice, remettra en jeu son neuvième trophée Sébastien Castella. Cette course sera aussi le décor de la première journée du trophée Gard-Cévennes-Camargue. Elle réunira au cartel les becerros de Rafael et Roland Durant qui affronteront Iñigo Norte (petit frère du vainqueur 2024), Pablo Sanchez et le Nîmois Clovis qui a coupé une belle oreille à Valencia, il y a quelques jours.

N'oubliez pas de regarder vos montres, pendules et horloges, on change d’heure !