NÎMES Détenu, il demande sa libération avec une fausse promesse d'embauche !
Il avait une promesse d'embauche qui a été dénoncée par le représentant du parquet général.
Lorsqu'un détenu demande à être placé sous contrôle judiciaire devant une juridiction, il faut qu'il montre sa volonté de s'en sortir. Et le mieux pour le "mis en cause" est d'avoir un contrat de travail ou une promesse d'embauche.
C'était le cas, ce mercredi 3 juillet, avec Hakim Mammad condamné il y a trois semaines devant les assises du Gard pour association de malfaiteurs. Il a été sanctionné dans le dossier dit de "l'ex-roi des poubelles" de Nîmes... Si Richard Perez, l'ex-roi des poubelles, est définitivement blanchi dans cette affaire, deux hommes ont été condamnés et ont fait appel de la sanction. Il s'agit de Jean-Baptiste Belluire, qui est en cavale, mais qui a fait appel de sa condamnation par l'intermédiaire de son avocat. L'autre personne qui sera rejugée est Hakim Mammad qui a été sanctionné à 12 ans de prison et qui demandait devant la chambre de l'instruction de Nîmes son contrôle judiciaire ce mercredi 3 juillet en attendant son nouveau procès.
C'est lui qui a fourni la promesse d'embauche litigieuse... "Vous devriez éviter de tromper votre avocat et la chambre de l'instruction monsieur, car c'est un faux que vous présentez", certifie Dominique Sié, l'avocat général. En effet, selon le magistrat, le nom du patron de l'entreprise sur la promesse d'embauche a été mal orthographié et surtout la société en question n'est pas basée à Lyon comme l'affirme Hakim Mammad mais à Lille ! De plus le patron qui a rempli cette "promesse" a fait des erreurs sur son numéro Siret, le numéro d'identification de sa société...
L'avocat général s'oppose donc à cette éventuelle libération. "Un homme qui est resté 9 ans sous contrôle judiciaire et qui l'a toujours respecté", affirme pour sa part l'avocat du mis en cause, le bâtonnier Patrick Gontard. "Toute ma famille est à Lyon, je ne vais pas fuir et j'ai toujours respecté mon précédent contrôle judiciaire", repète Hakim Mammad qui veut "tourner la page et avoir une autre vie".
La cour d'appel présidée par Christophe Teissier rendra sa décison sur un éventuel "élargissement" dans quelques jours...