Publié il y a 13 jours - Mise à jour le 09.11.2024 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 2754 fois

NÎMES Enquête autour d’un salon de massage, d’une actrice porno et d’un proxénète marseillais

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Les investigations se poursuivent et un homme mis en examen et en détention provisoire réclame son contrôle judiciaire...

Cette affaire débute en 2023 par un courrier anonyme reçu par les services de Police concernant des prestations sexuelles tarifées effectuées dans un salon de massage à Nîmes. Une lettre, avec de nombreux détails sur le personnel et sur les pratiques, qui laisse à penser aux enquêteurs que des actes de prostitution se déroulent dans cet établissement. Le courrier évoque des « finitions manuelles » et des « fellations ». Des « salariées » qui devaient partager leurs rétributions avec la « gérante » du salon. Lors des premiers actes d’enquête les policiers nîmois retrouvent des clients qui confirment les pratiques sexuelles. Une enquête est ouverte pour « proxénétisme ».

En septembre 2024, des arrestations de deux hommes sont réalisées à Marseille et des perquisitions ordonnées. Dans le salon de massage nîmois les enquêteurs découvrent 6 000 euros en espèce. Ils s’aperçoivent que deux employées travaillent dans l’établissement dont une ancienne actrice de films pornographiques.

Si l’un des hommes interpellés a été relâché sans poursuite à ce stade, l’autre est mis en examen et en détention provisoire. Ce dernier demandait son contrôle judiciaire mercredi à la chambre de l’instruction de Nîmes.

« Depuis fin 2022 je n’ai plus rien à voir avec ce commerce. J’ai coopéré avec la Police et l’enquête prouve ce que je dis. Depuis près de deux ans je n’ai aucun rapport de près ou de loin avec ce salon de massage », jure le père de famille qui affirme avoir trouvé un emploi d’ambulancier s’il sort de prison. Un quadragénaire qui a acheté le fond de commerce selon lui il y a plusieurs années pour en faire un « commerce glamour et chic ».

L’avocat général s’oppose au contrôle judiciaire.

« Il est mis en cause dans deux autres affaires, l’une à Paris dans un dossier d’escroquerie et l’autre à Marseille dans une affaire de proxénétisme », détaille l’avocat général Dominique Sié qui s’oppose à la libération demandée par cet homme, âgé de 40 ans. Le mis en cause supplie la cour d’appel de Nîmes, « je veux m’occuper de ma petite fille de 3 ans qui a besoin de moi ».

« La gérante qui récupérait l’argent des masseuses est dehors avec une convocation en justice, le propriétaire des lieux à une COPJ également et mon client lui est en détention provisoire », dénonce l’avocat marseillais de celui qui est mis en examen et écroué pour proxénétisme.

La chambre de l’instruction de Nîmes a finalement confirmé, ce jeudi 7 novembre, la détention du mis en examen qui reste en prison en attendant la suite de la procédure

Boris De la Cruz

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