NÎMES La prison à l'arrêt et l'audience correctionnelle renvoyée
C'est le blocage total des prisons de France. À Nîmes, comme ailleurs dans l'hexagone, la colère gronde dans le monde pénitentiaire.
Les agents des PREJ (Pôle de rattachement des extractions judiciaires) qui assurent le transfert des détenus des prisons vers les palais de justice sont en colère. Le PREJ est à l'arrêt total à Nîmes comme partout en France. Un mouvement de colère lié à la mort d'agents pénitentiaires attaqués par un commando armé dans l'Eure, mardi dernier. Conséquence de cette mobilisation de l'ensemble des agents pénitentiaires : les tribunaux tournent au ralenti. C'est le cas ce vendredi matin avec l'audience correctionnelle qui a été renvoyée à Nîmes.
L'intersyndicale UFAP FO CGT SPS a décidé de se réunir le 16 mai à 14h "pour regrouper les demandes des personnels, indique un agent pénitentiaire. Aujourd'hui 17 mai, nous avons la confirmation que les demandes ont été remises au ministre de la Justice. Mais la mobilisation et les blocages continuent".
Une autre source locale déplore le manque de soutien dans cette "épreuve". "Aucun politique du département, aucun magistrat, aucun avocat n'est venu nous voir. Les seuls qui ont été solidaires sont les douaniers et les policiers".