NÎMES L'élu, le promoteur et l'ombre des affaires : enquête judiciaire ouverte ce vendredi
Une enquête pénale est ouverte ce vendredi 7 avril 2023 concernant d'éventuels délits financiers autour d'un élu de la mairie de Nîmes en lien avec des chefs d'entreprises et un promoteur. D'autre part, la mairie avise le procureur dans le cadre de l'article 40 et évoque des faits qui peuvent être qualifiés de "favoristisme", "prise illégale d'intérêt"...
Info Objectif Gard. Le centre-ville de Nîmes ne parle que de ça depuis une quinzaine de jours. La justice, elle, vient d'ouvrir officiellement, ce vendredi 7 avril 2023, une enquête afin de vérifier les liens éventuels entre un élu de premier plan, Richard Flandin, et un promoteur nîmois, Jean-Paul Bonicel. Reste à savoir si les liens sont constitutifs d'une infraction pénale ? L'enquête le dira...
Richard Flandin, était encore hier l'adjoint au maire de Nîmes en charge des Aménagements urbains, de la voirie, de l’éclairage public et du plan lumière et avait été lors du précédent mandat le puissant patron de la SPL Agate, société privée qui reçoit des subsides publics pour aménager notamment des zones d'activités.
L'enquête ouverte ce vendredi concerne des vérifications autour d'une maison en Espagne pour laquelle l'élu et le promoteur étaient "associés", dans le cadre d'une SCI et que l'édile aurait ensuite obtenu dans des conditions très avantageuses.
Les enquêteurs de la brigade financière de la police judiciaire vont décortiquer les liens, connexions, votes et délibérations concernant l'élu nîmois, dont la délégation a été retirée ces dernières heures par le maire Jean-Paul Fournier.
De plus le maire de Nîmes, a fait une dénonciation au procureur de la république de Nîmes par le biais de l'article 40. Une dénonciation de la mairie concernant Richard Flandin, en évoquant des faits pouvant être qualifiés, de "favoritisme", "prise illégale d'intérêt", "trafic d'influence" et "corruption passive", est-il indiqué dans la dénonciation de la mairie à l'autorité judiciaire. C'est le déontologue de la mairie qui aurait effectué une rapide enquête administrative. C'est suite à ce tour d'horizons accéléré et interne du déontologue autour de la délégation de Richard Flandin, que le maire de Nîmes a, selon nos renseignements, sollicité la justice. La mairie vise également dans son ukase à la justice, la déclaration de l'élu à la haute autorité pour la transparence, comme révélée par Objectif Gard.