NÎMES Une maman condamnée pour des outrages sur une institutrice de maternelle
Une habitante de Nîmes, âgée de 25 ans, a été récemment condamnée par la tribunal correctionnel.
Elle comparaissait pour "violences dans un établissement scolaire d'éducation, suivi d'incapacité n'excédant pas 8 jours" et "menace de crime ou de délit contre les personnes ou les biens à l'encontre d'un chargé de mission de service public". Des faits qui se sont déroulés le 12 janvier 2018 à 8h30, à l'entrée de la salle de classe d'une maternelle située dans un quartier populaire Nîmois et en présence des enfants de 3 ans.
Ce matin-là, l'enseignante aurait indiqué à la mère de famille qu'elle ne pouvait plus prendre son fils à l'école... La maman avait déposé plainte quelques semaines auparavant pour une futilité, son fils a dénoncé le comportement violent d'un autre petit garçon de 3 ans ! La plainte a été classée sans suite par le parquet de Nîmes. Le 12 janvier dernier, lorsque la jeune femme arrive à l'école avec son fils, l'enseignante, directrice de l'établissement qui exerce depuis 12 ans en zone d'éducation prioritaire, lui signifie son impossibilité de prendre son fils. Des insultes, des menaces de mort, l'enseignante aurait été bousculée contre l'armoire et devant ses élèves. Des parents témoins interviennent. "Il y a eu une accumulation ce matin là. Elle m'a dit qu'elle ne prendrait plus mon fils dans sa classe et qu'il y avait une demande d'exclusion. J'ai demandé le cahier de mon fils, elle ne voulait pas me le donner", déclare droite dans ses bottes la maman.
"Le problème de cette maman, c'est sa très grande violence. Elle ne sait pas se maîtriser. Elle a refusé les rendez-vous des enseignants. Elle a refusé de discuter avec la directrice et ensuite elle exerce des violences dans une classe et devant des gamins de 3 ans", s'indigne l'avocat de l'institutrice qui serait très choquée par cet événement.
"C'est inacceptable et il faut réagir fermement face à ces dérives", souligne le représentant du parquet de Nîmes. "Elle admet et regrette son comportement. C'est une jeune mère de famille qui a été victime d'abus sexuels dans son enfance et le père de son enfant a été assassiné il y a trois ans". La mère de famille ajoute que si les mots grossiers ont dépassé sa pensée, elle n'a jamais exercé des violences contre l'institutrice.
Le tribunal a condamné la prévenue qui était jusque là inconnue de la justice à 2 mois de prison avec sursis. Le tribunal a requalifié les violences et menaces en "outrages".