NÎMES Violences sur quatre policiers : le "Rambo" de la feria condamné
Ce trentenaire a écopé, ce mercredi soir devant le tribunal correctionnel de Nîmes, de 12 mois de prison dont 6 avec sursis.
Quelques dossiers qui finissent à la barre du tribunal correctionnel font s'interroger. C'est le cas de cette affaire délictuelle de "violences aggravées par deux circonstances". En fait, des violences sur des policiers en charge du maintien de l'ordre pendant la derrière feria de Pentecôte. Même après l'audience on se demande pourquoi un tel passage à l'acte et de telles violences ?
Ce 28 mai 2023, la fête bat son plein dans le centre-ville de Nîmes, lorsque trois hommes se disputent. Il y a d'un côté deux copains et un DJ de l'autre. Mais rapidement de fausses notes vont s'envoler de ce trio. Une dispute puérile avec alcool à outrance et les policiers qui doivent intervenir ou plutôt se rendre compte de la difficulté. Voilà apparement le point de départ du "fameux conflit" !
L'équipage du GSP (groupe de sécurité publique) fait face à un homme, le "mélomane" mécontent qui joue à ce moment-là sur un autre régistre, bien plus violent. "Ce jour-là cet homme vient au combat, il est en position de boxeur face aux policiers, souligne maître Jean-François Corral. Il est là pour faire de gros dégâts. Il crache sur un policier, un autre a le doigt tordu. Et le plus fou, c'est que c'est gratuit, pour rien", s'indigne l'avocat des quatre policiers blessés dans cette soirée de feria, dont un a été frappé de dos.
"Il est totalement incompréhensible de se livrer à de telles violences sur des policiers", claironne le procureur de la République qui réclame 12 mois de prison dont la moitié avec sursis. Le prévenu, lui, a compris la musique judiciaire, d'autant que "j'ai reconnu et que je me suis excusé. Je m'excuse encore", enchaîne le "Rambo" de la feria en changeant de couplet... "Mais je ne peux pas reconnaître ce que je n'ai pas fait", ajoute-t-il remettant en cause la version des violences décrites par les policiers.
"Avec les éléments que j'ai entendus aujourd'hui à cette audience, j'ai l'impression d'avoir un bandit de grand chemin. Je rappelle qu'il s'agit d'un fait isolé, il n'a aucun antécédent de cette nature dans son passé", indique le conseil du prévenu, maître Samantha Peirano. L'ingénieur logistique a écopé de 12 mois dont 6 avec sursis.