VAUVERT Un père de famille exécuté il y a trois ans : des investigations sur les lieux de l'assassinat
Trois ans après, les gendarmes de la Section de recherches de Nîmes et le magistrat instructeur étaient sur place pour des investigations complémentaires.
Il y avait du monde, mardi matin à partir de 6h30, dans un quartier isolé à la sortie de la commune de Vauvert. Le doyen des juges d'instruction de Nîmes en charge de l'assassinat de Frédéric Bezin, a organisé une mise en situation ce mardi 22 octobre sur les lieux de l'assassinat. Des habitants du secteur étaient convoqués, mais aussi la famille de la victime, pour essayer de mieux comprendre ce drame.
Frédéric Bezin a été tué alors qu'il partait sur un chantier le 26 octobre 2021. Marié et père de deux jeunes enfants, il est sorti de chez lui avant d'arriver au portail d'entrée de la propriété familiale. C'est à ce moment-là qu'il a été pris pour cible par un (ou des) individu(s). Un coup de feu a été entendu notamment par le père de la victime qui habite dans cette même propriété. Ce dernier n'a pas réagi immédiatement. Mais quelques minutes plus tard, il a été surpris de constater que le fourgon de son fils se trouvait toujours au même endroit. C'est lui qui a découvert son fils à terre, mort.
Cette exécution digne des méthodes du banditisme a immédiatement intrigué car le profil de la victime ne correspond absolument pas à la violence du crime. Ce père de famille qualifié de "tranquille", et "sans histoire", "n'est absolument pas connu de la justice ou des gendarmes", avait indiqué quelques heures après les faits la procureure adjointe Véronique Compan. Pourtant avant le décès, plusieurs incendies volontaires avaient touché la propriété de Frédéric Bezin.
Depuis, les investigations n'ont jamais cessé mais le dossier avance péniblement et aucune mise en examen n'a été réalisée depuis le drame. La mise en situation de cette semaine a permis de vérifier plusieurs éléments d'enquête. Il y avait sur place les avocats parties civiles, maître Joséphine Lavie et maître Philippe Expert. Un expert en balistique Alain Artuso et le légiste Mounir Benslima étaient également de "la reconstitution". Le parquet de Nîmes était représenté par la procureure Nathalie Welte.