FERIA D'ALÈS Vendredi après-midi, le calme avant la tempête
Après deux jours de festivités, on est déjà à mi-parcours. La fatigue se fait ressentir chez les festaïres qui éprouvent le besoin de souffler avant de repartir à l'assaut des bodégas alésiennes. Chacun profite de son après-midi à sa façon.
Au troisième jour, déjà, de la Feria de l'Ascension, les deux premières soirées particulièrement chaudes et festives ont laissé des traces. Bondé la veille et l'avant-veille, le boulevard Louis-Blanc a désempli ce vendredi après-midi après le festival d'abrivados organisé en fin de matinée (relire ici). Car si certains font le pont, d'autres sont à pied d'œuvre au bureau ou ailleurs et rongent leur frein en attendant la libération.
Ce n'est pas le cas de Vincent, originaire du sud-ouest, qui profite pleinement de sa virée cévenole en compagnie d'une douzaine de copains marseillais. "Chez nous, on ne se prend jamais au sérieux", prévient le trentenaire, qui vient d'ambiancer la bodéga Omnisports Saint-Hilaire / La Jasse en se dressant micro en main sur le comptoir pour interpréter la chanson paillarde du "tracteur" de sa voix gutturale (notre vidéo).
L'ambiance est tout aussi chaleureuse à quelques encablures de là, rue Castagno, où le restaurant Le Comptoir des halles achève son service en musique grâce aux airs entonnés par la peña del Fuego. Un peu plus haut, à la Brûlerie, des habitués se jettent un p'tit noir dans un silence de cathédrale, tandis que des parents surveillent leurs bambins qui s'éclatent sur les attractions gonflables du "village du soleil" installé rue Albert 1er.
Fraîchement élue Miss Alès dimanche dernier, Chloé Hervieux, accompagnée de ses deux dauphines, est omniprésente depuis le début de la Feria. Les trois jeunes femmes déambulent dans les rues de la ville, chapeau de paille sur la caboche pour se protéger d'un soleil brulant, en posant dès qu'un smartphone ou un appareil photo est dégainé. Dans quelques heures, les fêtards ayant coché cette soirée du vendredi dans leur calendrier seront de retour sur le boulevard. À l'image de celle du Rugby club cévenol, les bodégas s'attendent à se faire "bouger". Le calme avant la tempête !
Corentin Migoule