ALÈS 140 seniors révisent le Code de la route au Pôle mécanique
Organisée par le centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville d'Alès, la première des deux journées de prévention routière à destination des seniors s'est tenue ce jeudi 17 novembre au Pôle mécanique.
"Après deux ans d’absence, nous voilà ensemble à nouveau !" Ce jeudi matin, Michèle Veyret, adjointe au maire d'Alès, vice-présidente du centre communal d'action sociale (CCAS), a introduit avec une joie non-dissimulée la première des deux journées de prévention routière à destination des seniors organisées ce jeudi 17 et ce vendredi 18 novembre au Pôle mécanique.
"N’ayez pas peur, il n’y aura pas de conséquences sur votre permis de conduire", a plaisanté l'élue en s'adressant à environ 70 seniors alésiens de plus de 65 ans (au moins autant sont attendus demain) massés dans la nouvelle salle de réception du bâtiment l'Ingénium, inauguré au printemps dernier (relire ici). "Vous êtes là pour revivre ce que vous avez appris plus jeune. Le Code de la route et les premiers secours notamment", a développé Michèle Veyret face à une assistance studieuse composée d'habitués.
À l'image de Renée, 74 ans, qui participait pour la troisième fois à cet évènement gratuit, initié au mitan des années 2010 avant d'être stoppé par la pandémie. "Je suis une fidèle", sourit la retraitée, qui y voit l'occasion de "se rassurer". Après avoir présenté les différents partenaires de cette 6e édition, dont La Croix-Rouge et le garage Peugeot, lequel a mis à dispositions plusieurs véhicules pour l'occasion, Christophe Rivenq, président d'Alès Agglo, a déculpabilisé les aînés : "La sécurité routière, c'est un sujet important. Dans ce département, on connaît un fort taux d’accidentologie et de décès sur la route, souvent à cause de l’alcool. Mais il n’y a pas que les seniors dont on devrait vérifier la conduite. Si ça ne tenait qu’à moi, on ferait repasser des permis à certains. Mais je ne suis pas législateur..."
D'autant que si certaines idées reçues invitent à penser que les seniors sont des dangers au volant, les chiffres disent le contraire. Selon le bilan de l’année 2020 publié par la Sécurité routière, dans 47 % des accidents graves, l’automobiliste présumé responsable a moins de 35 ans. Et les plus de 65 ans ne sont en cause que dans 11 % des cas. C'est peu ou prou le message qu'était venu délivrer Thierry Pallier, coordinateur "sécurité routière" pour la préfecture du Gard. "Le jour où nous n’aurons que des seniors sur la route, on sera tranquille. Car ce n’est pas vous qui créez l’accidentologie. Ce qui pose des problèmes, ce n’est pas la méconnaissance du Code de la route, mais les comportements au volant. Et bien souvent, c'est vous qui avez les plus appropriés", a affirmé cet ancien inspecteur du permis de conduire.
S'ils ne sont donc pas à blâmer, les aînés du territoire ont tout de même eu l'occasion de vérifier leur acuité visuelle, leur audition, de se familiariser à la conduite de voitures électriques tout en révisant le Code de la route et les gestes de premiers secours en naviguant par petits groupes de stand en stand. Certains arpentaient les locaux du Pôle mécanique pour la toute première fois, au grand dam de Christophe Rivenq, qui n'a pas manqué de leur rappeler le contexte dans lequel ce "haut lieu du développement économique" a vu le jour il y a plus de 20 ans.