ALÈS "En s'installant ici, vous avez fait le bon choix" : les néo-alésiens accueillis en mairie
Ce samedi 10 décembre, dans la salle des États du Languedoc de l'hôtel de ville d'Alès, la municipalité a réceptionné plus de 200 nouveaux habitants qui ont récemment choisi d'élire domicile dans la capitale des Cévennes. Une cérémonie à l'issue de laquelle les néo-alésiens sont repartis avec un petit pot de miel et un portrait édulcoré de leur cité.
Ce samedi matin, dans la file d’attente qui doit les mener jusqu'à la salle des États du Languedoc de l'hôtel de ville, des néo-alésiens discutent : "On vient de la campagne. Ici c’est bien car il y a tout à côté", clame un couple de retraités installé à Alès depuis février 2022 et arrivé en provenance de Castillon-du-Gard. "Je suis surpris qu'il y ait autant de vent. Par contre cet été, qu'est-ce-qu'il a fait chaud !", leur répond une jeune femme, laquelle habitait jusqu'à l'an dernier dans l'Ain, "à 45 minutes de Lyon".
Tous les trois faisaient partie des 200 nouveaux habitants (parmi le millier arrivé en 2022) ayant répondu à l'invitation de la municipalité alésienne aux manettes de cette traditionnelle cérémonie d'accueil. Comme l'an dernier, l'espace Alès-Cazot aurait pu être préféré à la salle des États du Languedoc, finalement choisie pour son caractère "représentatif" de la Ville, bien que trop petite pour accueillir l'intégralité des invités du jour, dont plusieurs dizaines ont été contraints d'écouter les discours depuis le hall d'entrée de la mairie.
Avec son éternel sens du rebond, le premier adjoint au maire, Christophe Rivenq, y a vu le signe de la "vitalité" de la capitale des Cévennes qui, "pour la troisième année consécutive", a accueilli un millier de personnes, soit près de "8 % de croissance démographique", une hausse "trois fois plus importante que la moyenne nationale". Suivant le même process qu'en 2021, la cérémonie a d'abord proposé à l'assistance le visionnage d'un clip d'une dizaine de minutes particulièrement flatteur à l'égard de la ville d'Alès, "première Porte des Étoiles du monde".
Quelques chiffres ont permis d'apprécier "le dynamisme" d'un territoire dont l'économie se trouve "en pleine expansion". Le deuxième pôle industriel d'Occitanie après Toulouse aurait créé "1 500 emplois en six ans", preuve que le chômage poursuit sa "décrue" dans une ville qui recense 9 615 entreprises.
"Bienvenue dans votre maison", a enchaîné le maire, Max Roustan, premier à se présenter au pupitre face à des néo-alésiens "esquichés" qui venaient de recevoir de ses mains le fameux petit pot de miel, "plus gros que d'habitude", les abeilles "fonctionnaires" de la ville d'Alès ayant butiné davantage que d'ordinaire.
"Alès continue à bouger et le fait avec ses habitants. Ce sont les Alésiens qui ont décidé la ville qu’ils voulaient", a développé l'édile, faisant référence aux États généraux du cœur de ville qui font sa fierté. "Merci d’avoir choisi Alès ! On est en plein milieu de tout ce dont on a besoin pour bien vivre !", a-t-il achevé.
Une conclusion raccord avec le refrain de Christophe Rivenq. "En vous installant à Alès, je crois que vous avez fait le bon choix. Ici, la vie est plus belle qu’ailleurs", a martelé le patron de l'Agglo "la plus titrée en labels de développement durable de France" et qui pourrait devenir "capitale française de la culture 2024".
Plus tôt dans la matinée, les néo-alésiens avaient reçu le livret d'accueil de l'association Accueil des villes françaises, représentée ce jour par son vice-président dont le discours a quelque peu été perturbé par le smartphone d'un (très jeune) membre de l'auditoire laissant échapper quelques notes de la Macarena, célèbre tube dansant de la fin des années 90.
Imperturbable, Gérard Palmier, conseiller municipal délégué aux Associations, a assuré son habituelle promotion de "la santé toujours florissante" du milieu associatif local, en livrant une (très longue) intervention ponctuée de boutades provoquant l’hilarité de la salle. Une aubaine saisie par le maire qui en a vu l'illustration qu'ici, "tout se fait dans la convivialité". À l'image de cette tombola dont la main "innocente" d'un garçonnet haut comme trois pommes a désigné les gagnants.
Parmi les participants et donc néo-alésiens, certains venaient de Lille, de Vienne, "et même du Mexique". Mais c'est un ancien nîmois qui a remporté le "gros lot", à savoir un panier garni de mets locaux, dont un pot de morue brandade qui vient de Nîmes... ou d'Alès, tel que l'a laissé sous-entendre Max Roustan. Ceux qui contestent cette hypothèse pourront toujours lui "tirer la manche" comme l'a suggéré Christophe Rivenq aux petits nouveaux. Car "quand on est en ville, c’est pour être interpellés. Osez nous dire ce qu’il ne va pas ! C'est comme ça que la ville avancera."