Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.12.2022 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 1119 fois

ALÈS En toute sérénité, l'atelier O'Calme a fermé pour mieux se réinventer

O'Calme

Fondatrice de l'atelier O'Calme, Barbara Bouillon se tourne vers de nouveaux horizons. (Photo Corentin Migoule)

Établi au n°19 de la rue Taisson d'Alès depuis quatre ans, l'atelier de créations végétales O'Calme a définitivement baissé le rideau ce mardi 27 décembre. Mais Barbara Bouillon, sa fondatrice, fourmille de projets pour faire perdurer son activité.

L'opération de déstockage organisée ces derniers jours lui a permis de vider sa boutique et de recevoir la visite de clients fidèles. Installée depuis quatre ans au n°19 de la rue Taisson, à un jet de pierre de l'hôtel de ville d'Alès, Barbara Bouillon a baissé le rideau de son atelier O'Calme pour la toute dernière fois ce mardi soir. 

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Fondatrice de l'atelier O'Calme, Barbara Bouillon se tourne vers de nouveaux horizons. (Photo Corentin Migoule)

Une décision que l'intéressée qualifie d'"évidente", prise cet été, et imputable à plusieurs facteurs. D'abord la fréquentation du centre-ville qui, aux yeux de la fleuriste-horticultrice, s'est "réduite""Si les louanges payaient le loyer, ce serait formidable. Beaucoup me disent que c'est dommage. J'entends bien que les gens ont envie que les petits commerces restent, qu'ils soient ouverts tôt le matin, tard le soir et entre midi et deux, mais il faut parfois acheter des choses..."

Mais aussi et surtout en raison de l'augmentation du coût du transport des plantes et du chauffage dans les serres, une hausse de l'ordre de 30 % qu'elle n'a pas souhaité reporter sur ses prix. Enfin, les trajets contraignants et coûteux depuis son petit village près de Quissac ont scellé le sort de l'atelier alésien. "L'objectif était de me faire connaître et de tester mes produits. Je pense que c'est réussi", analyse Barbara Bouillon, qui avait prolongé un bail initial de quelques mois à l'issue d'un démarrage prometteur à l'hiver 2018. "C'était pour proposer quelque chose de nouveau. Beaucoup de gens n'avaient jamais vu ça !", se remémore-t-elle.

"Ça", c'est le kokedama. Une fleur miniature se nourrissant d’un substrat de terreau, recouvert ensuite d’une mousse. En autodidacte, sans autre formation que celle émanant de discussions avec des créateurs japonais, la fleuriste en a fait sa spécialité. Avant d'en faire de même avec les fleurs stabilisées. "C'est la révolution ! On n'a plus besoin d'arroser, ni de lumière. On peut fermer ses volets. Et il n'y a pas de produits chimiques", fait apprécier la mère de famille, douée d'une créativité hors du commun.

S'adapter à l'expansion du e-commerce

Ainsi, O'Calme a tous les arguments pour continuer d'exister différemment. Un site Internet a donc été créé de toutes pièces pour le passage à la vente en ligne (consulter ici), laquelle sera couplée d'une communication plus offensive sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram). "Ma clientèle fidèle me suit et aime bien savoir ce que je fais. Les gens ont pris l'habitude d'acheter sur Internet donc je m'adapte", justifie la créatrice, qui prévoit également d'aller davantage vers les entreprises.

"Toutes celles qui accueillent du public", prévient-elle, en vue de leur proposer des murs végétalisés sur-mesure, des cadres et des tableaux végétalisés. Comme elle l'a récemment fait en assurant la décoration d'un hôtel alésien, lequel lui offre "une belle vitrine". "Je vais continuer les ateliers de fabrication de kokedamas parce que ça plaisait beaucoup aux particuliers", prévient l'entrepreneure, qui réalisera elle-même les livraisons et les expéditions de commandes.

Les marchés de créateurs dans le viseur

"J'aurai certainement un dépôt pour les kokedamas", enchaîne Barbara Bouillon, reconnaissant que le lieu reste à définir. Quant à ses fleurs stabilisées, elles seront désormais vendues par le salon de beauté Au coup d'éclat, rue Taisson, ainsi que dans un showroom situé à Saint-Christol-lez-Alès. Enfin, la fleuriste prévoit de renforcer sa présence sur les marchés de créateurs de la région et se laissera tenter par des expositions.

Ce mardi soir, au terme d'un bel automne sur le plan commercial car "les gens au courant de mon (son) départ en ont profité", le premier chapitre de l'atelier O'Calme s'est clos. Sans la moindre amertume pour Barbara Bouillon, résolument tournée vers l'avenir et "excitée" par ce nouveau challenge qui va lui réclamer "d'autres compétences".

Corentin Migoule

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